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Clip « Zaaka » de Kosa Pic : le CSC dénonce une atteinte aux bonnes mœurs et aux normes de décence

Publié par RADIO TAN KONNON sur 27 Septembre 2024, 20:02pm

Catégories : #CSC

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a pris une position ferme et sans équivoque contre le clip controversé de l’artiste Kosa Pic, intitulé « Zaaka », dénonçant un contenu jugé contraire aux valeurs de décence et aux bonnes mœurs. Diffusée en masse sur les plateformes numériques telles que Facebook et YouTube, cette œuvre a rapidement suscité l’indignation de la population et conduit l’instance de régulation à intervenir pour rappeler à l’ordre l’artiste ainsi que les diffuseurs.

Kosa Pic
Kosa Pic

Un contenu jugé offensant et vulgaire

Dans un communiqué rendu public le 23 septembre 2024, le CSC a fermement condamné les images et les paroles véhiculées dans le clip « Zaaka », estimant qu'elles présentent de sérieux manquements aux normes en vigueur en matière de communication publique. Selon l’analyse approfondie menée par le Collège des conseillers, le clip met en scène des jeunes filles arborant des tenues qualifiées d’extravagantes et exhibant des comportements à caractère érotique, flirtant dangereusement avec les limites de la pornographie. Cette représentation, jugée dégradante, contrevient de manière flagrante aux règles de respect des bonnes mœurs et porte atteinte à la dignité de la femme.

Les paroles de la chanson ont également été la cible de critiques acerbes. Le CSC les a qualifiées de « vulgaires et indécentes », renforçant ainsi la gravité des violations observées dans cette production artistique. L'institution de régulation a jugé que ces paroles, tout comme les images, compromettent la protection du jeune public, exposant celui-ci à des contenus inappropriés et susceptibles de nuire à son développement moral.

Une convocation ignorée par l’artiste

Dans un contexte de vive polémique, le CSC avait convoqué Kosa Pic pour une audition le 20 septembre dernier, afin qu’il réponde des accusations portées à l’encontre de son œuvre. Cependant, l’artiste ne s'est pas présenté devant l’institution, un geste perçu comme un affront au processus de régulation mis en place par le CSC.

Cette absence n'a fait que renforcer la détermination du Conseil à agir fermement. Après avoir pris en compte tous les éléments du dossier, l’instance a estimé que le clip « porte gravement atteinte aux bonnes mœurs, à la dignité de la femme et aux impératifs de protection de la jeunesse », condamnant ainsi sans ambiguïté son contenu.

Un appel à la responsabilité des diffuseurs

Dans son communiqué, le CSC a rappelé aux plateformes et aux diffuseurs l'illégalité de la diffusion publique d’un contenu portant atteinte aux normes morales et sociales du Burkina Faso. « La communication publique d’un tel clip est illégale », a-t-il martelé, appelant ces derniers à faire preuve de responsabilité en cessant immédiatement la diffusion du clip « Zaaka » sous peine de sanctions sévères prévues par la législation en vigueur.

Cette mise en garde intervient alors que les réseaux sociaux continuent d’être des vecteurs privilégiés de partage de contenus parfois non conformes aux exigences éthiques et morales. Le CSC, conscient de la portée virale des réseaux, a exhorté les utilisateurs à faire preuve de discernement et de prudence dans leurs publications et partages, notamment lorsqu’il s’agit de contenus sensibles qui pourraient influencer négativement les jeunes générations.

Un débat sur la régulation du contenu numérique

Cette affaire soulève de manière récurrente le débat sur la régulation des contenus diffusés sur les plateformes numériques, qui échappent souvent aux contrôles traditionnels des médias classiques. Face à cette nouvelle réalité, le CSC semble déterminé à renforcer son rôle de garant des bonnes mœurs et de la décence dans la sphère publique, y compris en ligne. Cette posture vient répondre aux attentes de nombreux Burkinabè préoccupés par la propagation de contenus qu'ils jugent nocifs pour la société.

Vers un renforcement des sanctions ?

En réaction à cet incident, plusieurs voix s’élèvent déjà pour demander un durcissement des sanctions à l’encontre des artistes et diffuseurs qui transgressent les normes éthiques établies. Si la liberté d’expression artistique est un principe fondamental, elle se doit, selon le CSC, d’être exercée dans le respect des valeurs morales et sociales partagées par la communauté.

Cette affaire pourrait donc marquer un tournant dans l’approche des autorités régulatrices vis-à-vis des contenus numériques, alors que les œuvres artistiques continuent de bénéficier d'une large visibilité grâce aux plateformes en ligne. « Il est impératif que la liberté de création artistique ne devienne pas un prétexte pour banaliser des comportements ou des représentations contraires à la dignité humaine et aux valeurs sociétales », a rappelé le Conseil dans sa déclaration.

Un appel à la vigilance citoyenne

Enfin, le CSC a appelé les citoyens à faire preuve de vigilance et à signaler tout contenu qu’ils jugent contraire aux bonnes mœurs, afin de préserver l’équilibre moral et culturel du pays. La régulation des médias, a-t-il insisté, est une affaire collective, nécessitant la collaboration active de tous les acteurs de la société, qu’ils soient diffuseurs, consommateurs ou producteurs de contenu.

L’affaire « Zaaka » illustre à quel point la régulation du contenu médiatique est cruciale pour maintenir un environnement respectueux des valeurs fondamentales du Burkina Faso, tout en garantissant un espace de liberté créative équilibré et responsable. Le CSC, en son rôle d’arbitre de l’espace médiatique, entend ainsi poursuivre sa mission avec rigueur et détermination pour protéger la société, en particulier sa jeunesse, des dérives nuisibles qui pourraient affecter la cohésion nationale.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon 

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