Overblog Tous les blogs Top blogs Films, TV & Vidéos Tous les blogs Films, TV & Vidéos
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

RADIO TANKONNON

RADIO TANKONNON

Toujours plus proche de vous.


Cyril Ramaphosa : Plaidoyer puissant contre l’apartheid à Gaza devant l’Assemblée générale des Nations Unies

Publié par RADIO TAN KONNON sur 25 Septembre 2024, 13:01pm

Catégories : #ACTUALITE

Dans un discours vibrant et chargé d’émotion, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a pris la parole devant l’Assemblée générale des Nations Unies, mardi, pour dénoncer fermement l’escalade de violence en cours dans la bande de Gaza. En comparant la situation des Palestiniens à l'apartheid qui a ravagé l’Afrique du Sud pendant des décennies, Ramaphosa a fait résonner une voix empreinte d’histoire et de souffrances, mais aussi de résistance et d’espoir. Ses mots, empreints de force et de sincérité, ont capté l’attention de l’audience internationale, rappelant la responsabilité morale et politique de la communauté mondiale face à ce qu’il considère comme une injustice flagrante.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa

Un parallèle historique frappeur : De l'apartheid sud-africain à Gaza

Cyril Ramaphosa, fidèle à son engagement de longue date pour la justice sociale et les droits de l’homme, n’a pas hésité à employer un vocabulaire percutant pour décrire la situation à Gaza. Selon lui, ce qui se joue en Palestine n’est rien de moins qu’une « continuation sinistre de plus d'un demi-siècle d'apartheid perpétré par Israël à l'encontre des Palestiniens ». Ces propos, d’une rare intensité dans l’arène diplomatique internationale, ont fait écho au combat historique de son propre pays contre l’apartheid, un système de ségrégation raciale qui a opprimé la majorité noire d’Afrique du Sud pendant près de cinq décennies.

Dans son allocution, Ramaphosa a fait un parallèle explicite entre la souffrance des Palestiniens et celle qu'ont connue les Sud-Africains sous l’apartheid, marquant une analogie sans équivoque entre deux luttes pour la dignité et l’autodétermination. « Nous, Sud-Africains, savons à quoi ressemble l'apartheid. Nous avons vécu l'apartheid. Nous avons souffert et nous sommes morts sous l'apartheid », a-t-il déclaré avec une gravité palpable. Ce rappel historique, loin d’être anodin, vise à éveiller la conscience collective internationale, en insistant sur la nature structurelle de l’oppression subie par le peuple palestinien.

Pour Ramaphosa, le refus de rester silencieux face à une telle situation s’impose comme une nécessité morale : « Nous ne resterons pas silencieux et ne regarderons pas l'apartheid se perpétrer contre d'autres. » Par ces mots, le président sud-africain a placé la question palestinienne dans le prolongement des luttes historiques pour la justice et l’égalité, rendant ainsi hommage à la solidarité internationale dont l’Afrique du Sud a bénéficié dans ses heures les plus sombres.

Appel à une solution durable : Un État Palestinien indépendant

Au-delà de cette condamnation sévère, Cyril Ramaphosa a également plaidé en faveur d’une solution diplomatique urgente, estimant que la seule issue viable au conflit israélo-palestinien réside dans la création d’un État palestinien indépendant. Il a réitéré son soutien à une solution à deux États, laquelle permettrait à Israël et à la Palestine de coexister pacifiquement. « Il est temps que la communauté internationale, à travers l'ONU et d'autres institutions multilatérales, se mobilise pour soulager les souffrances des civils palestiniens », a martelé le président sud-africain, soulignant l’importance cruciale d’une réponse globale.

Cette vision d’un État palestinien indépendant, avec Jérusalem-Est pour capitale, s’inscrit dans les résolutions de longue date de l’ONU, qui prônent une cohabitation pacifique et juste entre deux peuples. Pour Ramaphosa, cette solution n'est pas seulement un objectif politique, mais une nécessité éthique, face à l’ampleur des souffrances humaines dans la région. La violence qui règne à Gaza, avec son cortège de morts, de destructions et de désespoir, ne peut selon lui cesser que par une reconnaissance pleine et entière des droits du peuple palestinien.

Un appel au multilatéralisme et à la solidarité internationale

L’Afrique du Sud, en tant que nation libérée de l’apartheid grâce à la mobilisation internationale, porte un témoignage vivant de la puissance du multilatéralisme et de la solidarité entre les peuples. Ramaphosa, dans son discours, a insisté sur le fait que cette même solidarité qui a permis à son pays de triompher de l’oppression doit aujourd’hui se manifester envers la Palestine. Il a exhorté les nations du monde à unir leurs forces pour « mettre fin à l’injustice » et assurer un avenir de paix et de dignité pour les Palestiniens.

Cet appel à l’action internationale n’a pas manqué de rappeler l’importance cruciale des institutions multilatérales, et notamment des Nations Unies, dans la gestion des conflits mondiaux. Ramaphosa a salué le rôle de l’ONU tout en soulignant la nécessité d’une réforme urgente du Conseil de sécurité. Ce dernier, selon lui, reste trop souvent paralysé par des intérêts divergents et manque de représentativité, en particulier vis-à-vis des nations africaines. « Il est impératif que les voix des nations africaines soient mieux entendues dans les affaires mondiales », a-t-il affirmé avec conviction, enjoignant à un renouveau de l’organisation internationale pour la rendre plus inclusive et plus apte à répondre aux défis contemporains.

Le poids de la mémoire : Une position sud-africaine historique

Le discours de Cyril Ramaphosa s’inscrit dans une tradition de solidarité historique de l’Afrique du Sud envers la cause palestinienne. Nelson Mandela, premier président post-apartheid, avait déjà exprimé son soutien indéfectible aux droits du peuple palestinien, affirmant que « notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens ». Cette position morale, qui trouve ses racines dans une compréhension intime de la lutte contre l’oppression, a continué de définir la politique étrangère de l’Afrique du Sud depuis l’avènement de la démocratie en 1994.

Aujourd’hui, sous la présidence de Ramaphosa, cette tradition se perpétue avec une clarté et une détermination renouvelées. La comparaison avec l’apartheid, qui peut sembler audacieuse sur la scène diplomatique, trouve en Afrique du Sud une résonance profonde. En rappelant au monde les horreurs de ce système ségrégationniste, Ramaphosa tente de tirer des leçons du passé pour éclairer les enjeux du présent, espérant ainsi éviter que l’histoire ne se répète sous une autre forme, dans une autre région du monde.

Conclusion : Un discours pour marquer l'histoire

En s’adressant avec autant de force à l’Assemblée générale des Nations Unies, Cyril Ramaphosa a rappelé le pouvoir des mots dans la lutte pour la justice. Sa condamnation de la violence à Gaza, couplée à un plaidoyer en faveur d’une solution diplomatique et d’une réforme du multilatéralisme, place l’Afrique du Sud au cœur du débat international sur le conflit israélo-palestinien.

Ce discours, teinté de références historiques et morales, résonne bien au-delà de la salle de l’ONU, enjoignant les nations à se lever contre ce que Ramaphosa considère comme une forme moderne d’apartheid. Si la solidarité internationale a permis à l’Afrique du Sud de triompher de l’injustice, Ramaphosa espère qu’elle pourra de nouveau se mobiliser, cette fois-ci pour la Palestine.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents