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Sébastien Desabre appelle à une amélioration des infrastructures sportives en Afrique pour un avenir prometteur du football continental

Publié par RADIO TAN KONNON sur 30 Septembre 2024, 20:04pm

Catégories : #SPORT

Le football africain, malgré ses avancées notables ces dernières années, continue de se heurter à des défis structurels majeurs. L'un des plus grands obstacles au développement optimal des talents du continent, selon Sébastien Desabre, sélectionneur de la République démocratique du Congo (RDC), réside dans l’état des infrastructures sportives. Ce dernier estime que pour qu’une équipe africaine puisse un jour soulever la Coupe du monde de la FIFA, il est impératif de revoir à la hausse les normes des terrains de football et des stades sur le continent.

Sébastien Desabre
Sébastien Desabre
Des infrastructures inadéquates freinent l’essor du football africain

Les propos du technicien français interviennent dans un contexte où plusieurs nations africaines rencontrent des difficultés pour satisfaire les exigences de la Confédération africaine de football (CAF). Le Ghana, l’un des pays phares du football africain, est le dernier en date à se voir interdire d’accueillir des matches internationaux en raison de l’état inapproprié de ses infrastructures. La qualité de la pelouse du stade Baba Yara à Kumasi, notamment, a été pointée du doigt, provoquant des inquiétudes quant à l’organisation des prochains matches de l’équipe nationale.

Pour Desabre, le problème dépasse le seul cas du Ghana. Il est plus généralisé et affecte plusieurs pays africains. « Malheureusement, certains terrains, certaines structures, ne sont pas à la hauteur des objectifs du président [de la CAF] ou des objectifs des fédérations », a-t-il déclaré dans une interview avec la BBC World Service.

Desabre souligne également que cette lacune infrastructurelle constitue un frein aux résultats sportifs des équipes africaines. Bien que les talents ne manquent pas et que le niveau de jeu professionnel s'améliore dans de nombreuses ligues du continent, l’absence de terrains de qualité et de stades modernes limite les capacités des joueurs et des entraîneurs à s'exprimer pleinement. En outre, les conditions de jeu inadaptées peuvent parfois mener à des blessures évitables, compromettant ainsi les performances des athlètes.

L’Afrique face à des défis logistiques pour l’organisation des matchs internationaux

Le problème des infrastructures sportives en Afrique s’est particulièrement illustré ces derniers mois avec la CAN 2025, qui verra plusieurs nations africaines dans l’obligation d’organiser leurs matches qualificatifs sur des terrains neutres, faute d’avoir des stades répondant aux normes de la CAF. Le Bénin, le Kenya, et Madagascar figurent parmi les pays contraints de délocaliser leurs rencontres en raison de l’incapacité de leurs stades à satisfaire aux critères requis.

Le Ghana, pays historiquement reconnu pour ses exploits footballistiques, pourrait également se joindre à cette liste après avoir vu son stade principal à Kumasi épinglé pour des infractions techniques. Si des stades alternatifs à Accra ne sont pas validés, les Black Stars devront disputer leurs prochains matches à l’étranger, un coup dur pour une nation qui s’est forgée une solide réputation sur la scène footballistique mondiale.

Le ministère ghanéen de la Jeunesse et des Sports a d'ailleurs sollicité une nouvelle inspection par la CAF de deux autres stades à Accra, espérant éviter cette délocalisation forcée. Toutefois, le temps presse, et le sort des matches à domicile du Ghana pour les qualifications à la CAN reste incertain.

Le Maroc en modèle à suivre ?

Le Maroc, en revanche, se distingue comme une exception positive sur le continent. Lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, le pays a réussi l’exploit historique de se hisser en demi-finales, devenant ainsi la première équipe africaine à atteindre un tel niveau dans la compétition mondiale. Cette prouesse, selon Desabre, illustre le potentiel gigantesque du football africain, mais elle met également en lumière la nécessité d’un soutien structurel pour accompagner cet élan sportif.

« Je sais qu'un jour ou l'autre, une équipe africaine remportera la Coupe du monde, car de toute façon, c'est le destin du football africain », a confié Desabre. Cependant, pour que cet objectif devienne une réalité, le sélectionneur de la RDC insiste sur l’urgence de continuer à construire des stades et des terrains d’entraînement adaptés aux standards internationaux. Selon lui, ces infrastructures de pointe permettront aux joueurs et entraîneurs de « donner un bon spectacle » et de « réaliser de meilleures performances », tout en réduisant les disparités entre l’Afrique et les autres continents en matière de football.

La nécessité de collaboration et de partage d’expérience pour progresser

En marge de ce constat sur les infrastructures, Desabre a également mis en avant l’importance du partage des connaissances entre les différents acteurs du football africain. Réuni en Côte d’Ivoire pour un symposium de deux jours organisé par la CAF, l’entraîneur français a souligné l’intérêt de tels événements pour échanger des idées et tirer des leçons des expériences respectives des autres sélectionneurs.

« Il est important de prendre l’expérience des autres entraîneurs pour continuer à apprendre », a-t-il déclaré, ajoutant que le respect mutuel entre les entraîneurs favorise un climat de coopération bénéfique pour l’ensemble du football africain. Ce symposium, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation à la phase finale de la CAN 2023, vise à améliorer les futurs tournois continentaux et à garantir que les qualifications pour les éditions suivantes se déroulent dans des conditions optimales.

Les qualifications pour la CAN 2025 : un début prometteur pour la RDC

En ce qui concerne la RDC, les débuts dans les qualifications pour la CAN 2025 se sont avérés encourageants. L’équipe dirigée par Sébastien Desabre a enregistré deux victoires successives contre l’Éthiopie et la Guinée, offrant ainsi aux Léopards une position avantageuse dans le Groupe H. Toutefois, Desabre demeure prudent : « Nous devons nous concentrer sur le prochain match en octobre », rappelant que la qualification n’est pas encore assurée.

La campagne de qualification pour la CAN 2025 prendra fin en novembre, laissant ensuite plus d’un an aux équipes pour se préparer au tournoi qui se déroulera du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. Bien que certains regrettent ce long délai entre la fin des qualifications et le début du tournoi, Desabre insiste sur le professionnalisme des joueurs et des équipes qui doivent s’adapter à ce calendrier pour rester compétitifs.

Un avenir plein d’espoir pour le football africain

En somme, les propos de Sébastien Desabre mettent en lumière un défi central pour l’avenir du football africain : la nécessité d’un investissement accru dans les infrastructures sportives. Si le talent est indéniablement présent sur le continent, l’essor du football africain passe par des stades modernes, des terrains de qualité, et une organisation logistique à la hauteur des attentes internationales. Le symposium de la CAF et les récents succès du Maroc sont autant d'indications que l’Afrique est sur la bonne voie, mais il reste encore du chemin à parcourir pour qu’une équipe du continent puisse, un jour, soulever le trophée ultime de la Coupe du monde.

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