Deuxième anniversaire du MPSR 2 au Burkina Faso : un bilan entre sacrifices, résilience et espoir pour l’avenir

Le lundi 30 septembre 2024 marquait un moment clé pour le Burkina Faso, une date hautement symbolique qui s’inscrit désormais dans les annales de l’histoire politique du pays. Deux ans après l’arrivée au pouvoir du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR 2), dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) du Houet a réuni ses membres sur la place Tiéfo Amoro pour dresser un bilan de ces deux années. Sous le signe du travail et des sacrifices, cette cérémonie visait à évaluer les actions entreprises depuis septembre 2022, tout en rendant un hommage appuyé aux héros tombés dans la défense des valeurs nationales.

Oumarou Guira, porte-parole de la CNAVC

Sous un ciel clair et dans une ambiance empreinte de recueillement et de fierté nationale, Oumarou Guira, porte-parole de la CNAVC, a exposé les avancées réalisées dans divers secteurs. Sécurité, développement, réhabilitation des infrastructures, redynamisation du secteur agricole, éducation et santé étaient au cœur des discussions. À travers un bilan qu'il qualifie de « satisfaisant », M. Guira a souligné la pertinence des réformes engagées par le MPSR 2 et les sacrifices consentis pour maintenir la stabilité et la souveraineté du Burkina Faso.

Sécurisation du territoire : des efforts inlassables pour garantir la paix

Dans un pays en proie depuis plusieurs années à une menace terroriste diffuse, la question de la sécurité demeure au centre de toutes les préoccupations. Ce défi colossal auquel le MPSR 2 s’est immédiatement attaqué a constitué l’un des volets majeurs de cette rencontre. « Depuis la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, des efforts significatifs ont été faits pour renforcer les capacités des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) », a affirmé Oumarou Guira, dans une allocution riche en détails. L'amélioration de la logistique militaire, l'acquisition de nouveaux équipements et la formation continue des forces armées ont permis de reprendre plusieurs zones sous contrôle terroriste. Selon lui, la reconquête de ces territoires témoigne du dévouement des FDS et VDP qui, souvent au prix de leur vie, œuvrent sans relâche pour restaurer la paix.

M. Guira a également mis en exergue les alliances stratégiques nouées au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES), un regroupement régional récemment formé entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ces alliances facilitent une coordination accrue des opérations militaires entre les États membres, consolidant ainsi une coopération militaire qui a déjà prouvé son efficacité sur le terrain. Les actions communes des armées de ces pays ont contribué à une meilleure gestion des frontières et à un échange d’informations vital pour anticiper les menaces terroristes.

Le développement comme pilier de la résilience nationale

Le bilan du MPSR 2 ne se limite pas aux seuls enjeux sécuritaires. L’un des points saillants de la rencontre fut la présentation des projets de développement qui, malgré les contraintes sécuritaires, ont contribué à renforcer la résilience des populations burkinabè. La réhabilitation des infrastructures endommagées par les conflits, notamment les routes, les ponts et les infrastructures publiques, a permis de rétablir un semblant de normalité dans les régions affectées par les violences.

Des initiatives audacieuses ont été lancées pour répondre aux besoins des populations déplacées internes (PDI), dont le nombre n’a cessé d’augmenter au fil des ans. Les efforts du gouvernement pour réinstaller ces populations et leur fournir un soutien économique durable, via des programmes de création d’emplois et de formation, ont été salués par les intervenants. L'ouverture progressive des écoles dans les zones sécurisées, accompagnée d’une lutte acharnée contre l’analphabétisme, figure parmi les réussites notables du MPSR 2, dans un pays où l’éducation est souvent perçue comme un levier indispensable pour l’émergence.

Une agriculture en pleine mutation

Le secteur agricole, poumon économique du Burkina Faso, a bénéficié d’un soutien sans précédent sous l’impulsion du capitaine Traoré. L'initiative présidentielle pour la relance de la production agricole dans les zones stabilisées a permis de dynamiser l’activité économique et de renforcer la sécurité alimentaire du pays. Les programmes de distribution d’intrants agricoles, combinés à une mécanisation accrue, ont contribué à la hausse de la production céréalière et des cultures de rente, marquant ainsi un tournant décisif dans la résilience du secteur rural.

« Le Burkina Faso a su diversifier ses sources de revenus et réduire sa dépendance à l’aide internationale, un accomplissement rendu possible par une gestion rigoureuse et des partenariats renforcés au sein de l’AES », a affirmé Oumarou Guira, insistant sur les nouveaux débouchés économiques qui s'ouvrent au pays grâce à cette coopération régionale.

La Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) du Houet a réuni ses membres sur la place Tiéfo Amoro

Hommage aux héros et perspectives d’avenir

Au cœur de cette rencontre, un vibrant hommage a été rendu aux Forces de défense et de sécurité, ainsi qu'aux Volontaires pour la défense de la patrie tombés sur le champ de bataille. « Leur courage, leur abnégation et leur sens du devoir resteront gravés à jamais dans nos mémoires. Ils ont payé de leur vie le prix de notre liberté et de notre souveraineté », a déclaré Guira, les yeux remplis d’émotion. À cet égard, un don de kits scolaires et de vivres a été octroyé aux familles des victimes, un geste symbolique qui témoigne de la gratitude de la nation.

Regardant vers l’avenir, la CNAVC a tracé les grandes lignes des priorités à venir. Le renforcement des capacités opérationnelles des FDS et VDP, la consolidation des infrastructures de base, notamment en matière d’accès à l’eau potable et à l’électricité, ainsi que l’autonomisation des jeunes et des femmes à travers des programmes de formation professionnelle et d’entrepreneuriat, figurent parmi les axes stratégiques. La coordination a insisté sur l’importance d’une coopération régionale plus approfondie, tant au sein de l’AES que sur la scène internationale, pour garantir une stabilité durable.

En conclusion, Oumarou Guira a réitéré son appel à la cohésion sociale et à l’unité nationale, mettant en garde contre les forces qu’il qualifie d’« apatrides », qui, selon lui, cherchent à déstabiliser le Burkina Faso depuis l’étranger. « Le Burkina Faso, sous la transition du MPSR 2, a montré au monde sa résilience et sa détermination à préserver sa souveraineté. Nous sommes convaincus que notre pays, riche de sa diversité et de son courage, continuera à être un exemple de solidarité panafricaine », a-t-il conclu, sous les applaudissements nourris d’un public acquis à la cause nationale.

Cette cérémonie, marquant le deuxième anniversaire du MPSR 2, laisse entrevoir un Burkina Faso debout, déterminé à bâtir un avenir de paix et de prospérité, en dépit des obstacles sécuritaires et économiques. Les défis restent nombreux, mais l’engagement collectif de la société civile, des forces armées et des autorités politiques augure d’un avenir où le Burkina Faso pourra réaliser pleinement son potentiel en tant que nation forte et résiliente.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon