Alors que le Burkina Faso entame la rentrée académique 2024-2025, un souffle d’espoir et de renouveau parcourt les institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR) du pays. Après des années de perturbations et de retards qui ont lourdement pesé sur le calendrier académique, les universités publiques se préparent enfin à une rentrée en phase avec les objectifs de qualité et de résilience posés par le ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Un effort national de taille, marqué par un engagement collectif sans précédent, a permis de redresser une situation qui, il y a encore peu, semblait être une impasse.
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Dans un discours vibrant et inspirant, le Pr Adjima Thiombiano, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a salué les sacrifices consentis par l’ensemble des acteurs du secteur universitaire. « Résolument engagés dans une dynamique de résorption des chevauchements et des retards académiques, vous, enseignants-chercheurs, chercheurs, personnel Administratif, Technique, Ouvrier et de Soutien, étudiants et partenaires sociaux, avez fait preuve d’engagement patriotique à travers ce grand sacrifice d’avoir entièrement consacré vos vacances pour une amélioration significative de l’image de nos universités publiques », a-t-il déclaré, honorant ainsi la détermination collective qui a marqué la période estivale.
L'urgence d'une mobilisation patriotique
Les mois d'août et de septembre 2024 resteront gravés dans les annales de l'enseignement supérieur burkinabè comme une période de travail acharné et de dévouement exceptionnel. Alors que la saison des vacances scolaires s'annonçait, enseignants et étudiants, aux côtés du personnel administratif, ont volontairement choisi de repousser les congés pour se consacrer à une mission essentielle : redonner à l'enseignement supérieur sa dignité et son rôle moteur dans la société.
Ce pari osé a permis de combler une partie des retards accumulés, restaurer des calendriers académiques cohérents et surtout, préparer une rentrée académique 2024-2025 sous les meilleurs auspices. « Vous avez bravé tous les obstacles pour conjuguer vos efforts afin de permettre une renaissance de nos universités qui n’ont que trop souffert de ces retards académiques », a ajouté le ministre Thiombiano, reconnaissant les efforts titanesques accomplis par l’ensemble des acteurs.
Cette mobilisation n’a pas seulement été le fait des enseignants et des étudiants. Le personnel administratif, les ouvriers, et les partenaires sociaux ont également pris part à cet effort d’envergure, tous animés par le désir de voir les institutions académiques du Burkina Faso sortir de l'ornière. Le travail de fond entrepris par les IESR, chacune adoptant des stratégies spécifiques adaptées à ses besoins, a porté ses fruits. Désormais, l’année académique 2024-2025 démarre dans un climat de confiance renouvelée, avec l’objectif de maintenir un rythme régulier d’enseignement et de recherche.
Une stratégie de redressement soutenue par des résultats concrets
La situation de crise qu’ont connue les universités burkinabè ces dernières années était bien connue : des chevauchements de sessions, des grèves récurrentes, et une désorganisation structurelle qui empêchait le bon déroulement des cursus universitaires. Devant l’urgence, le gouvernement de la Transition a fait de l’enseignement supérieur une priorité nationale, voyant en lui un levier de souveraineté et de développement incontournable.
Les mesures prises ont été multiples et se sont traduites par une meilleure coordination entre les universités, la mise en place de plans de redressement et une réorganisation méthodique des calendriers académiques. Le ministre Thiombiano a souligné que « les stratégies mises en œuvre par chaque Institution d’Enseignement Supérieur de Recherche (IESR), permettent aujourd’hui de noter avec pleine satisfaction que la rentrée académique 2024-2025 sera effective en ce mois d’octobre 2024 pour toutes les IESR ».
Les acteurs du monde universitaire se sont investis sans relâche pour garantir la réussite de ce processus de redressement. « En attendant une évaluation exhaustive, je voudrais rendre un vibrant hommage et témoigner ma gratitude à l’ensemble des acteurs du monde universitaire et de la recherche ainsi qu’à tous les partenaires sociaux pour leur engagement sans faille et pour les importants résultats engrangés au cours de l’année académique qui vient de s’écouler », a déclaré le ministre. En effet, les avancées sont notables, notamment dans la régularisation des sessions d'examens et la mise en place de nouvelles dynamiques de gouvernance universitaire.
Consolidation des acquis et perspectives pour 2024-2025
Avec une rentrée fixée pour le mois d’octobre 2024, la tâche ne s’arrête pas là. La réussite de cette réorganisation impose désormais de maintenir le cap. Le ministre a lancé un appel à la communauté universitaire et aux partenaires sociaux pour que ces efforts soient non seulement poursuivis, mais renforcés. « J’invite chaque acteur de la communauté ainsi que les parents d’étudiants et tous les partenaires à se mobiliser davantage pour la poursuite et le renforcement des actions engagées pour améliorer la qualité de notre enseignement supérieur et de la recherche », a-t-il souligné.
En effet, l’amélioration des infrastructures, le renforcement des capacités des enseignants et chercheurs, ainsi que la création d’un cadre d’étude moderne et propice à l’innovation scientifique sont autant de défis à relever. L’accent est également mis sur le rôle crucial que doit jouer l’enseignement supérieur dans le développement du pays. « La souveraineté de notre nation dépend également de notre capacité à faire de l’enseignement supérieur un puissant moteur de développement dans tous les secteurs », a affirmé le Pr Thiombiano, soulignant l'importance d'une stratégie à long terme visant à faire des universités burkinabè des pôles d’excellence.
Vers un enseignement supérieur au service de la souveraineté nationale
Le Burkina Faso, en proie à des défis sécuritaires et socio-économiques majeurs, ne peut envisager son développement sans un système éducatif robuste et réformé. Le secteur de l’enseignement supérieur se trouve au cœur de cette dynamique. Dans cette optique, le ministre Thiombiano a rappelé que les universités burkinabè doivent jouer un rôle prépondérant dans l’édification d’une nation forte et indépendante. Il s’agit de former des élites capables de répondre aux enjeux contemporains, tout en insufflant un esprit patriotique et une volonté de défendre les intérêts nationaux.
La rentrée académique 2024-2025 se présente ainsi comme un moment charnière, une étape vers la réhabilitation de l’enseignement supérieur au Burkina Faso. Le ministre Thiombiano, dans un message d’espoir, a souhaité « santé, paix et succès pour tous » aux étudiants, enseignants et acteurs de l’université, les exhortant à rester déterminés. « La Patrie ou la mort, nous vaincrons ! », a-t-il conclu avec détermination, marquant ainsi la volonté farouche de voir l’enseignement supérieur contribuer pleinement à la souveraineté et au développement de la nation.
Conclusion
La résorption des retards académiques dans les universités publiques burkinabè est un pas décisif vers un enseignement supérieur modernisé et performant. Grâce à un effort national inédit, l’année académique 2024-2025 s’annonce sous de meilleurs auspices. Toutefois, le défi reste immense : il faudra non seulement consolider les acquis, mais également poser les bases d’une réforme durable qui permettra aux universités du Burkina Faso de jouer pleinement leur rôle de moteur du développement et de la souveraineté nationale. Un défi auquel toute la communauté universitaire semble prête à faire face, sous la conduite d’un gouvernement résolument engagé à relever le niveau de l’enseignement supérieur burkinabè.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon