Ouagadougou, Burkina Faso – Ce lundi 4 octobre 2024, un vent de renouveau souffle sur le handball burkinabè. Lors de l’assemblée générale élective tenue dans un climat de sérénité et de convivialité, Boubacar Sanfo a été élu, sans concurrence, à la présidence de la Fédération Burkinabè de Handball (FBHB), succédant ainsi à Stella Tapsoba. À travers cette élection, qui consacre un homme passionné de sport et déterminé à dynamiser le handball national, le Burkina Faso espère voir son ballon rond franchir un nouveau palier.

Une élection sans suspens mais pleine d'espoirs
Bien que seul candidat à la présidence, Boubacar Sanfo a su rassembler les suffrages autour de sa vision, incarnant un espoir d’essor pour une discipline qui cherche à consolider ses acquis et à faire briller les talents burkinabè sur la scène africaine. Son élection n’a fait l’objet d’aucune contestation, tant son projet et son parcours sportif inspirent la confiance et l’adhésion des acteurs du handball au Burkina Faso. Pour les membres de la fédération présents lors de l’assemblée, cette désignation traduit une volonté d’unité, de renouveau et de continuité des progrès réalisés sous le mandat de Stella Tapsoba.
Un hommage appuyé à Stella Tapsoba
Celle qui a dirigé la Fédération Burkinabè de Handball pendant plusieurs années quitte la présidence avec les honneurs. Stella Tapsoba a joué un rôle essentiel dans le développement de la discipline, consolidant les bases d’une fédération résolument tournée vers la performance et l’encadrement des jeunes talents. Sous sa direction, le handball burkinabè a connu des avancées significatives, notamment dans l’organisation et le développement des équipes nationales, l’acquisition de matériels et la formation de nombreux athlètes. Boubacar Sanfo n’a pas manqué de souligner les apports inestimables de sa prédécesseure, lui rendant hommage pour son dévouement et la passion qu’elle a su insuffler aux jeunes générations de handballeurs.
Une vision stratégique pour le développement du handball burkinabè
Dans son discours d’investiture, Boubacar Sanfo a énoncé les grands axes de son projet, qui s’articulent autour de trois priorités majeures : l’amélioration des infrastructures sportives, la formation des entraîneurs et la promotion des jeunes talents.
Renforcement des infrastructures : Sanfo souhaite améliorer et développer les infrastructures sportives à travers le pays, conscient que de nombreux clubs et équipes, notamment en régions, font face à un manque d’équipements de qualité. Il ambitionne de collaborer avec les autorités et les partenaires privés pour mettre en place de nouveaux terrains et rénover les installations existantes, créant ainsi des conditions propices à l’entraînement et aux compétitions.
Formation des entraîneurs et encadrants : Estimant que la qualité du jeu repose sur celle de l’encadrement, Sanfo entend organiser des formations régulières pour les entraîneurs et les responsables des clubs. Pour lui, il est essentiel que ces acteurs soient outillés avec les techniques les plus récentes, non seulement pour élever le niveau du jeu local, mais aussi pour doter le pays de formateurs capables d’encadrer les jeunes générations. Ce volet de son programme est particulièrement attendu par les techniciens sportifs, qui voient là une occasion unique d’enrichir leurs compétences.
Soutien aux jeunes talents : Convaincu que le handball burkinabè regorge de potentiels inexploités, Sanfo prévoit de mettre en place des dispositifs de détection et de suivi des jeunes talents dans toutes les régions. Cette ambition vise à créer un réservoir de joueurs compétitifs à l’échelle nationale et à préparer les futures générations à représenter le Burkina Faso lors de compétitions internationales. « Nous devons fédérer nos efforts autour d’un projet commun pour élever le niveau du handball burkinabè », a-t-il déclaré avec ferveur.
Un défi de taille : faire rayonner le Burkina Faso sur la scène continentale
En prenant les rênes de la fédération, Boubacar Sanfo hérite également du défi de positionner le Burkina Faso parmi les nations africaines reconnues pour leur niveau de handball. Les équipes burkinabè n’ont jusqu’ici que rarement brillé lors des compétitions continentales, et le président fraîchement élu voit en cela une source de motivation pour les années à venir. « Notre handball peut, et doit, franchir un cap. Nous devons œuvrer à hisser nos équipes à un niveau où elles seront redoutées et respectées par nos adversaires. C’est un travail de longue haleine, mais je crois en notre potentiel », a-t-il affirmé avec détermination.
Pour atteindre cet objectif, Sanfo projette également d’organiser des matchs amicaux internationaux, offrant ainsi aux joueurs locaux une expérience précieuse et une exposition aux techniques employées par des équipes de niveau élevé. Cette stratégie vise non seulement à améliorer le niveau technique des athlètes burkinabè, mais également à renforcer leur compétitivité en leur donnant l’opportunité d’affronter des équipes expérimentées.
Le soutien des partenaires : un enjeu crucial
L’essor du handball burkinabè ne pourra se faire sans un accompagnement financier conséquent, et Sanfo en est conscient. Dès les premiers jours de son mandat, il a déclaré vouloir travailler en étroite collaboration avec des partenaires tant publics que privés, à l’image de certains pays où le soutien des entreprises locales a permis à des disciplines sportives de se développer de manière exponentielle. « Nous devons explorer toutes les pistes de partenariat, car sans soutien financier, notre vision restera un vœu pieux. Je veux convaincre les entreprises et les institutions de s’associer à notre projet, pour qu’elles deviennent des acteurs de notre réussite », a-t-il précisé.
Dans cette optique, Sanfo prévoit de lancer une campagne de promotion du handball auprès des entreprises et des ONG, visant à sensibiliser les acteurs économiques aux bénéfices d’un tel partenariat, tant pour les jeunes que pour l’image de leur propre organisation.
Vers une nouvelle dynamique pour le handball burkinabè
À la fin de cette assemblée, une ferveur palpable se dégageait de l’audience, qui voyait en Boubacar Sanfo l’homme capable de mener le handball burkinabè vers de nouveaux sommets. Les membres de la fédération, les entraîneurs et les joueurs semblaient convaincus par la vision de leur nouveau président et prêts à apporter leur pierre à l’édifice.
Boubacar Sanfo a conscience que son mandat ne sera pas sans obstacles, mais il se dit prêt à affronter ces défis avec rigueur et abnégation, toujours dans l’intérêt des joueurs et de la communauté sportive du pays. « Je suis un homme de terrain, je sais ce que cela implique de vouloir faire progresser une discipline sportive. Mon engagement est total, et j’invite chaque acteur du handball burkinabè à m’accompagner dans cette mission collective », a-t-il conclu, sous les applaudissements nourris de l’auditoire.
Conclusion : un espoir renouvelé pour le handball au Burkina Faso
L’accession de Boubacar Sanfo à la tête de la Fédération Burkinabè de Handball marque le début d’une nouvelle ère pour ce sport, qui aspire à devenir un vecteur de cohésion sociale et d’épanouissement pour la jeunesse burkinabè. Sous l’impulsion de son nouveau président, le handball pourrait bien trouver une nouvelle dynamique, en consolidant ses bases tout en élargissant ses horizons.
Avec le soutien des institutions et des partenaires économiques, le projet de Boubacar Sanfo pour un handball plus inclusif, plus compétitif et mieux structuré est porteur de promesses. Au-delà des parquets et des terrains d’entraînement, c’est toute une génération de sportifs burkinabè qui se projette désormais vers l’avenir avec espoir et ambition, prête à porter haut les couleurs du Burkina Faso sur les scènes sportives continentales et, pourquoi pas, internationales.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon