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RADIO TANKONNON

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BURKINA FASO : LE PRÉSIDENT IBRAHIM TRAORÉ APPELLE À UNE JUSTICE ÉQUITABLE ET RÉFORMÉE LORS DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE

Publié par RADIO TAN KONNON sur 26 Novembre 2024, 06:05am

Catégories : #ACTUALITE

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce lundi 25 novembre 2024, la première rencontre statutaire de l'année du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), organisée dans son nouveau format institutionnel. Cet événement, marqué par des échanges denses et des engagements résolus, a permis d’aborder en profondeur les défis et les opportunités qui jalonnent le paysage judiciaire burkinabè dans un contexte de transformation sociale et politique.

Rencontre statutaire du Conseil supérieur de la magistrature
Rencontre statutaire du Conseil supérieur de la magistrature

Un plaidoyer pour une justice équitable et accessible

Dès l'ouverture des travaux, le Président Ibrahim Traoré a donné le ton, soulignant avec vigueur l'importance cruciale d’une réforme de l'appareil judiciaire. « Travaillons donc à rendre une justice équitable aux Burkinabè, à aller vers une justice réelle qui soit juste vis-à-vis de tous les citoyens. Qu’il n’y ait pas de super-citoyens et des citoyens de seconde zone », a-t-il affirmé, appelant à une égalité de traitement devant la loi, condition essentielle au renforcement de la cohésion nationale.

Dans un discours empreint de solennité, le Chef de l'État a rappelé que la justice est l’un des piliers fondamentaux sur lesquels repose la crédibilité et le respect d’une nation. « Rendre justice est un acte noble qui va permettre au pays de se faire respecter », a-t-il déclaré, invitant les membres du CSM à davantage de diligence et de transparence dans l’exécution de leurs missions, notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption, fléau qui gangrène les institutions et compromet le développement.

Une institution en quête de réforme et de renouveau

Adama Ouédraogo, président du Conseil supérieur de la magistrature, a exprimé la détermination de l’institution à répondre aux attentes des citoyens. « Chaque membre de ce nouveau CSM a bien pris la mesure des attentes citoyennes et de la profonde nécessité de changement de paradigme qui ont justifié cette réforme », a-t-il déclaré. À travers cette réforme, le CSM vise une justice accessible, équitable et adaptée aux réalités burkinabè, dans une démarche d’appropriation par les populations elles-mêmes.

L’une des avancées notables évoquées lors de cette session est la décision stratégique de doter le CSM d’un siège propre, les locaux de l’ancien Médiateur du Faso. Cette initiative, selon le président du CSM, marque une étape décisive vers l’autonomie institutionnelle. « Cela participera également à la réduction du train de vie de l’État », a-t-il précisé, mentionnant une économie projetée d’environ 300 millions de FCFA sur le premier mandat de cette nouvelle configuration.

Des résultats en progression malgré la crise sécuritaire

Malgré un contexte marqué par une insécurité persistante et des défis multiples, le président Adama Ouédraogo a dressé un bilan encourageant des performances des juridictions au cours de l’année écoulée. « Cette année, les juridictions ont bien fonctionné malgré la situation de crise que nous vivons, et les résultats sont en nette progression par rapport à l’année dernière », a-t-il souligné.

Ce progrès s’est notamment traduit par la nomination de 16 magistrats dans les juridictions supérieures et de 106 autres dans les juridictions de premier et de second degré. Ces affectations stratégiques témoignent d’un effort soutenu pour renforcer l’efficacité et l’accessibilité de la justice à tous les niveaux.

Vers des solutions concrètes et durables

La session a été l’occasion d’examiner les attentes des citoyens et des acteurs judiciaires, tout en identifiant des pistes de solutions adaptées. Sous l’impulsion du Président du Faso, des orientations stratégiques ont été proposées pour aligner les réformes judiciaires sur les aspirations profondes des populations.

En appelant à une vigilance accrue face aux cas de corruption, Ibrahim Traoré a insisté sur l’importance d’un traitement rapide et impartial des dossiers sensibles. Cette posture traduit la volonté de son administration de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions judiciaires, perçues parfois comme déconnectées des réalités populaires.

Un cadre constitutionnel renforcé pour la justice

Organisée conformément à l’article 131 de la Constitution, cette rencontre annuelle du CSM avec le Chef de l’État constitue un cadre de dialogue et de coordination pour faire le point sur les réalisations, identifier les défis et projeter les perspectives. Elle incarne également un jalon important dans le processus de transformation institutionnelle amorcé sous le leadership du Capitaine Ibrahim Traoré.

Un message d’espoir pour le Burkina Faso

Le discours du Président du Faso et les engagements des membres du CSM traduisent une volonté partagée d’offrir au Burkina Faso une justice rénovée, équitable et digne de la confiance des citoyens. Dans un pays confronté à de multiples défis, ce renouveau judiciaire apparaît comme une condition sine qua non de la consolidation de l’État de droit et du renforcement de la résilience nationale.

En clôturant cette session, le Capitaine Ibrahim Traoré a une nouvelle fois exhorté les acteurs judiciaires à s’investir pleinement dans cette mission. « Que chaque Burkinabè, où qu’il soit, sente que la justice est de son côté lorsqu’il est dans son droit », a-t-il conclu, formulant ainsi un appel solennel à l’instauration d’une justice au service de la nation tout entière.

Perspectives et défis à relever

Alors que le Burkina Faso continue de faire face à des défis structurels et sécuritaires, cette rencontre marque un tournant décisif dans la quête d’une justice réellement accessible et adaptée aux réalités du pays. Le chemin reste long, mais les engagements pris lors de ce Conseil supérieur de la magistrature augurent d’une volonté politique et institutionnelle de bâtir une société plus juste et équitable.

Le rendez-vous est désormais pris pour novembre 2025, avec l’espoir de constater des avancées concrètes et pérennes dans le domaine judiciaire, contribuant ainsi à faire du Burkina Faso un exemple en matière de justice et de gouvernance en Afrique de l’Ouest.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon 

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