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RADIO TANKONNON

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Farakoba Riz 19 (FKR 19) : Une variété phare au service de l’agriculture burkinabè

Publié par RADIO TAN KONNON sur 18 Novembre 2024, 09:05am

Catégories : #AGRICULTURE

Dans une démarche résolument tournée vers l’amélioration des rendements agricoles, l’Institut National de l’Environnement et de la Recherche Agricole (INERA) de Banfora se positionne en pionnier grâce à la mise au point et à la production de semences de base performantes. Parmi ces innovations, le Farakoba Riz 19 (FKR 19) s’impose comme une variété de riz à fort rendement, fruit d’un travail scientifique méticuleux et rigoureux.

INERA
INERA

Lors d’une visite organisée sur une parcelle de riz en maturité à Kiribina, près de Banfora, Salam Kiémdé, chef du service scientifique et technique de la station, a détaillé les qualités de cette variété, ainsi que les efforts déployés pour répondre aux besoins des producteurs et renforcer la sécurité alimentaire au Burkina Faso.


Une innovation issue d’un protocole scientifique rigoureux

Le FKR 19 est le résultat d’années de recherche menées par les scientifiques de l’INERA. Cette variété a été élaborée en suivant un protocole de sélection stricte qui garantit sa qualité et sa productivité.

« De la semis à la certification par les inspecteurs assermentés du ministère en charge de l’agriculture, en passant par les visites de terrain, la récolte, le conditionnement et l’analyse en laboratoire, tout le processus de production de la semence de base est bien encadré », a expliqué Salam Kiémdé.

Ce travail rigoureux permet de sécuriser chaque étape, depuis la production de la semence de pré-base jusqu’à celle de la semence certifiée, destinée aux riziculteurs.

Avec un cycle végétatif de 105 jours, le FKR 19 est particulièrement adapté aux régions du Centre-Sud et de l’Est du Burkina Faso, où les conditions climatiques et hydriques favorisent son développement optimal.


Des rendements exceptionnels

L’un des principaux atouts du FKR 19 réside dans ses performances agronomiques. Selon les données partagées par le chef de service technique de l’INERA :

  • La production de semences de base permet un rendement moyen de 3 à 4 tonnes par hectare.
  • Pour les semences certifiées, utilisées directement par les riziculteurs, le rendement peut atteindre 5 à 6 tonnes par hectare, à condition que l’itinéraire technique recommandé soit respecté.

Ces chiffres témoignent de l’efficacité de cette variété, qui répond à la double exigence d’une production agricole de qualité et d’une haute productivité, contribuant ainsi à améliorer les revenus des producteurs et à renforcer la sécurité alimentaire nationale.


Le Farakoba riz 19 (FKR 19)
Le Farakoba riz 19 (FKR 19)
Un processus de production strictement encadré

La production du FKR 19 suit des étapes rigoureuses, garantissant la qualité des semences proposées aux agriculteurs. Les parcelles de semences sont soumises à des contrôles fréquents par des inspecteurs assermentés, afin de vérifier leur conformité aux normes.

Les récoltes sont ensuite soigneusement conditionnées et analysées en laboratoire pour évaluer leur pureté génétique et leur capacité germinative. Ce processus rigoureux permet d’assurer que chaque lot de semences respecte les standards élevés établis par l’INERA et le ministère en charge de l’agriculture.


Un impact positif pour les producteurs et l’économie rurale

Les avantages du FKR 19 ne se limitent pas à ses performances agronomiques. Cette variété contribue également à stimuler l’économie rurale en offrant aux agriculteurs une solution fiable et rentable. Salam Kiémdé a exhorté les producteurs semenciers à se tourner vers l’INERA pour se procurer des semences de base de qualité.

« En travaillant avec des semences de haute qualité comme le FKR 19, les riziculteurs peuvent maximiser leurs rendements et répondre à la demande croissante en riz, tout en réduisant leur dépendance aux intrants coûteux », a-t-il déclaré.


Une réponse aux enjeux de sécurité alimentaire

Le FKR 19 est également une réponse stratégique aux défis de sécurité alimentaire auxquels le Burkina Faso est confronté. En augmentant les rendements et en garantissant une production agricole durable, cette variété contribue à réduire les importations de riz, tout en assurant une meilleure disponibilité de cette denrée essentielle sur les marchés locaux.

Dans un pays où les aléas climatiques et les crises sécuritaires pèsent lourdement sur l’agriculture, le développement de solutions locales comme le FKR 19 est crucial pour renforcer la résilience des communautés rurales et stabiliser l’économie nationale.


Une vitrine des capacités de recherche de l’INERA

La présentation du FKR 19 à Kiribina s’est déroulée dans le cadre de la caravane de presse organisée par le ministère en charge de la recherche, en collaboration avec la direction de la communication. Cette initiative vise à mettre en lumière les réalisations des chercheurs et enseignants-chercheurs du pays.

En septembre 2024, une première vague de sorties avait permis aux journalistes de visiter les stations de recherche de Saria et de découvrir les travaux des universités Norbert Zongo (Koudougou) et Daniel Ouezzin Coulibaly (Dédougou).

Outre le riz, la station de l’INERA Banfora produit également des semences de base pour d’autres cultures stratégiques telles que le maïs, le soja et le sésame, témoignant de son rôle central dans le développement agricole du Burkina Faso.


Un appel à l’action pour un avenir agricole prometteur

Au terme de cette visite, les responsables de l’INERA ont réaffirmé leur engagement à accompagner les agriculteurs dans l’adoption de pratiques modernes et durables. Salam Kiémdé a conclu en lançant un appel :

« Nous invitons les producteurs à venir découvrir et utiliser nos semences de base, comme le FKR 19, pour une agriculture plus performante et respectueuse de l’environnement. »

Dans un contexte marqué par des défis croissants, des initiatives comme celles de l’INERA démontrent que la science et l’innovation peuvent être des leviers puissants pour bâtir un avenir agricole résilient et prospère au Burkina Faso.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon 

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