Le Tour du Faso 2024 : Un symbole de résilience et de fraternité sous le soleil Burkinabè

Ouagadougou, Burkina Faso – En cette matinée ensoleillée de novembre, le Palais de Kossyam rayonnait d'une effervescence particulière. Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, accueillait en grande pompe les cyclistes venus des quatre coins du monde pour participer à la 35e édition du Tour cycliste international du Faso. Cet événement sportif majeur, qui fait la fierté du Burkina Faso, a rassemblé des compétiteurs de neuf pays, dont la Belgique, le Cameroun, le Ghana, le Maroc, et bien sûr le pays hôte, le Burkina Faso. Loin de se résumer à une simple course, cette édition a incarné un véritable message d'unité, de solidarité et de résilience, transcendant les frontières.

Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE et les cyclistes ayant pris part à la 35e édition du Tour cycliste international du Faso

Une édition marquée par la sécurité et le professionnalisme

Prenant la parole, le Capitaine Ibrahim Traoré a tenu à saluer la réussite exemplaire de cette édition, insistant sur la sécurisation irréprochable du parcours par les Forces de défense et de sécurité du Burkina Faso. Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires complexes, la capacité du pays à organiser un tel événement est, pour le chef de l’État, une victoire en elle-même.

« Nous avons pu réunir les conditions de sécurité nécessaires. Je rends un hommage appuyé aux Forces de défense et de sécurité, qui ont tout mis en œuvre pour que tout se déroule dans les meilleures conditions. Félicitations au Comité d’organisation, qui, malgré quelques contraintes, a su faire preuve de professionnalisme jusqu’au bout », a déclaré le président Traoré, avec une profonde reconnaissance.

Cette efficacité dans l’organisation, souvent saluée par les participants eux-mêmes, s’est également appuyée sur un travail de longue haleine mené par le Comité d’organisation et les autorités locales pour garantir un parcours sans incident majeur à travers des régions parfois isolées ou difficiles d’accès.

Les ambassadeurs d’un Burkina Faso accueillant et sûr

Évoquant les rumeurs qui tendent à dépeindre le Burkina Faso comme un pays infréquentable, le Capitaine Traoré a fait une déclaration forte, adressée non seulement aux cyclistes présents mais également au monde entier : « Vous avez parcouru et traversé le pays d’Est en Ouest, du Nord au Sud. Désormais, le Burkina Faso, c’est chez vous. Vous êtes, dès cet instant, les ambassadeurs de notre terre. Vous viendrez quand vous voudrez, et nous prendrons toutes les mesures pour faciliter votre séjour. »

Ce message de bienvenue résonnait avec un éclat particulier, témoignage d’une volonté politique ferme de faire du Burkina Faso un espace d’accueil et de fraternité. Pour le chef de l’État, chaque cycliste, chaque membre de délégation est désormais porteur de cette image de paix et de solidarité, capable de dissiper les préjugés et de changer les perceptions dans leurs pays d’origine.

Les équipes, visiblement touchées par cet accueil chaleureux, ont répondu par des mots de gratitude. Elles ont exprimé leur admiration pour la qualité de l’organisation, l’engagement des Forces de défense et de sécurité et la résilience du peuple burkinabè. « Le Burkina Faso est bien fréquentable. J’ai visité des villages où j’ai rencontré des populations incroyablement sympathiques, avec une sécurité au top », a affirmé le directeur sportif de l’équipe hollandaise, Alami Marrouni Abdel Ali, faisant écho aux paroles du Président Traoré.

Une expérience unique et une hospitalité inoubliable

Le Tour du Faso ne fut pas seulement une compétition pour les coureurs, mais une aventure humaine intense, enrichie par les rencontres avec les habitants, les paysages pittoresques, et l’hospitalité sans faille des Burkinabè. Pour Tomas De Neve, cycliste belge qui a fait face à une chute, l’accueil et les soins reçus témoignent d’un esprit de solidarité palpable tout au long de la course. « Contrairement aux perceptions erronées, le Burkina Faso est une destination qui mérite d’être découverte. C’était une expérience marquante », a-t-il confié.

Au-delà de l’aspect compétitif, les coureurs ont été touchés par la gentillesse des Burkinabè, leur disponibilité et leur attention. Tout au long des étapes, le peuple burkinabè s’est mobilisé pour offrir aux participants un environnement sûr et convivial, ajoutant une dimension humaine forte à cette compétition.

Le marocain Mohcine El Kouraji, maillot jaune de la victoire

La 35e édition du Tour du Faso s’est achevée en apothéose avec la victoire éclatante de Mohcine El Kouraji, le cycliste marocain qui a triomphé au classement général, décrochant le précieux maillot jaune. Cette victoire est venue couronner une performance remarquable au terme d’un parcours exigeant qui a vu défiler des cyclistes déterminés, confrontés aux conditions météorologiques et aux défis du terrain burkinabè.

Mohcine El Kouraji a su imposer son rythme et sa détermination tout au long des différentes étapes, faisant preuve d’une maîtrise et d’une endurance qui ont conquis le public burkinabè. Son succès a été salué non seulement comme une victoire personnelle, mais également comme un hommage à l’esprit sportif qui a régné tout au long de la compétition.

Le tour du Faso, vecteur de rayonnement et de cohésion sociale

Organisé pour la première fois en 1987, le Tour du Faso est devenu au fil des années bien plus qu’une simple compétition sportive. Il est aujourd’hui un élément central du rayonnement international du Burkina Faso, un événement qui attire des athlètes et des visiteurs du monde entier, contribuant ainsi au développement touristique et à la promotion des valeurs de solidarité et de résilience propres au peuple burkinabè.

Pour les autorités, cet événement est aussi l’occasion de montrer que, malgré les défis, le Burkina Faso reste un pays dynamique, hospitalier et résilient, prêt à accueillir le monde sur ses terres. À travers les villages et les villes traversés, les populations locales ont pu exprimer leur attachement à leur pays et partager des moments de joie et de fierté avec les compétiteurs.

Perspectives d'avenir : Une édition 2025 déjà attendue

Le succès de cette 35e édition laisse entrevoir un avenir prometteur pour le Tour du Faso. À l’issue de cette rencontre avec le Président, plusieurs représentants d’équipes étrangères ont exprimé leur volonté de revenir et leur espoir de voir cette compétition s’étendre davantage, en intégrant de nouvelles étapes ou en explorant de nouveaux formats qui pourraient attirer encore plus de coureurs internationaux.

De son côté, le Comité d’organisation envisage déjà des améliorations pour l’édition 2025. L’objectif est de renforcer les infrastructures et de garantir un niveau de sécurité toujours optimal pour les coureurs, les équipes et le public. À terme, le Burkina Faso espère faire du Tour du Faso une des courses les plus réputées d’Afrique, attirant des cyclistes et des spectateurs des cinq continents.

Conclusion : Un événement fédérateur et porteur d’espoir

À l’issue de cette 35e édition, le Tour cycliste international du Faso se révèle une fois de plus comme un événement fédérateur, symbole d’un Burkina Faso qui, malgré les défis, choisit la voie de l’ouverture et de l’hospitalité. En accueillant les cyclistes de différents horizons, en garantissant leur sécurité et en leur offrant un cadre compétitif de qualité, le Burkina Faso a affirmé sa capacité à organiser un événement sportif de grande envergure, démontrant ainsi au monde entier son dynamisme et son potentiel.

Les cyclistes et leurs équipes repartent avec des souvenirs inoubliables et des images d’un pays résilient, accueillant et plein de promesses. Plus qu’une compétition, le Tour du Faso est désormais un symbole de la fraternité entre les peuples et de l’esprit de solidarité du Burkina Faso, prêt à partager son histoire et sa culture avec le monde. Les sourires, les applaudissements et les remerciements qui ont conclu cette cérémonie sont autant de promesses pour l’avenir d’une compétition qui ne cesse de grandir et de faire vibrer le cœur des Burkinabè, année après année.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon