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RADIO TANKONNON

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Léonie Claudine Lougué/Sorgho : une Burkinabè élue membre de l’Académie africaine des sciences de la santé

Publié par RADIO TAN KONNON sur 25 Novembre 2024, 11:24am

Catégories : #SANTE

Samedi 23 novembre 2024 restera gravé comme un jour mémorable dans l’histoire de la science et de la coopération en Afrique. À Dakhla, au Maroc, l’Académie africaine des sciences de la santé a officiellement vu le jour, marquant un pas significatif vers une intégration scientifique et sanitaire renforcée sur le continent. Parmi les trente éminents membres fondateurs, le Burkina Faso a été dignement représenté par la professeure Léonie Claudine Lougué/Sorgho, ancienne ministre de la Santé et ancienne doyenne de l’Unité de formation et de recherche (UFR) en Sciences de la Santé de l’université Joseph Ki-Zerbo.

Léonie Claudine Lougué-Sorgho
Léonie Claudine Lougué-Sorgho

Cette élection, saluée par la communauté scientifique burkinabè et au-delà, témoigne de l’engagement continu du Burkina Faso en faveur de l’innovation, de la recherche et de la santé publique.

Une consécration pour une carrière exemplaire

Radiologue et professeure titulaire en imagerie médicale, Léonie Claudine Lougué/Sorgho a dédié sa carrière à la formation, à la recherche et à l’amélioration du système de santé au Burkina Faso. Retraitée depuis 2024, elle reste une figure influente dans le domaine médical, tant par son expertise que par son engagement pour des réformes concrètes.

Lors de son élection à Dakhla, Pr Lougué/Sorgho a exprimé sa reconnaissance, affirmant que cette nomination est « une victoire pour le Burkina Faso et pour son peuple ». Elle a souligné que cette distinction représente une opportunité unique pour son pays de s’impliquer davantage dans la coopération Sud-Sud, particulièrement dans le domaine de la santé, un secteur clé pour le développement durable.

Une plateforme pour la coopération Sud-Sud

Créée sous l’impulsion des autorités marocaines, l’Académie africaine des sciences de la santé aspire à devenir un moteur d’intégration et de coopération scientifique sur le continent. À travers ses missions, elle vise à promouvoir :

La recherche appliquée pour répondre aux défis sanitaires africains.

  • La formation de pointe, soutenue par des bourses et des échanges académiques entre pays africains.
  • L’innovation en santé, adaptée aux contextes locaux.

Cette plateforme permettra de renforcer les capacités des systèmes de santé africains en associant des compétences locales et des ressources internationales.

Selon Pr Léonie Claudine Lougué/Sorgho, l’Académie s’inscrit dans une vision partagée par le roi Mohammed VI et les autres dirigeants africains engagés dans ce projet : celle de « régler les problèmes des populations africaines par les Africains ».

Des retombées directes pour le Burkina Faso

Le Burkina Faso, à travers l’élection de Pr Lougué/Sorgho, bénéficie d’une position stratégique au sein de cette institution naissante. Selon Pr Adama Sanou, vice-président chargé de la recherche et de la coopération internationale de l’université Joseph Ki-Zerbo, cette nomination ouvre des perspectives prometteuses pour le pays.

Pr Sanou a mis en avant l’importance des bourses d’études et des programmes d’échange que l’Académie pourrait faciliter, tout en favorisant une meilleure formation locale des professionnels de santé. Il s’est également réjoui de l’opportunité qu’offre cette structure pour « promouvoir des solutions africaines aux problèmes africains », dans un contexte où les défis sanitaires restent nombreux.

L’implication de figures comme Pr Lougué/Sorgho est aussi perçue comme un levier pour encourager les autorités burkinabè à investir davantage dans les sciences de la santé. Le vice-président a souligné que l’Académie peut servir de catalyseur pour renforcer les capacités locales et attirer des partenariats internationaux.

Une ambition continentale portée par des figures de proue

Présidée par Pr Lahcen Belyamani, président directeur général de la Fondation Mohammed VI des Sciences et de la Santé, l’Académie africaine des sciences de la santé regroupe une trentaine de membres, tous des figures majeures de la science médicale en Afrique. Ces membres fondateurs, issus de divers horizons, partagent une ambition commune : bâtir un réseau panafricain capable de relever les défis sanitaires pressants du continent.

Au-delà des formations et de la recherche, l’Académie s’engage également à répondre à des problématiques urgentes telles que :

  • La lutte contre les pandémies, notamment dans les contextes de faibles infrastructures sanitaires.
  • L’amélioration de l’accès aux soins dans les zones rurales et marginalisées.
  • La réduction des écarts en matière de technologies médicales entre les pays africains et le reste du monde.

Un modèle de coopération exemplaire

L’initiative marocaine, saluée par Pr Sanou et d’autres experts, illustre un modèle de coopération Sud-Sud qui va au-delà des discours politiques. En plaçant l’innovation, la recherche et la formation au centre de ses priorités, l’Académie offre une nouvelle dynamique pour mobiliser les compétences africaines au service des populations locales.

Cette démarche s’inscrit également dans une vision d’intégration continentale promue par des institutions comme l’Union africaine, qui reconnaît la santé comme un pilier essentiel du développement économique et social.

Conclusion : une fierté pour le Burkina Faso et l’Afrique

L’élection de Léonie Claudine Lougué/Sorgho à l’Académie africaine des sciences de la santé est plus qu’une reconnaissance individuelle : elle est un symbole de l’excellence burkinabè et de l’importance des contributions africaines dans le domaine scientifique.

Dans un contexte où les défis sanitaires se multiplient, cette nouvelle plateforme représente une lueur d’espoir pour un avenir où la science et la santé serviront de vecteurs d’émancipation et de prospérité pour le continent.

En intégrant cette prestigieuse institution, le Burkina Faso réaffirme son rôle clé dans les initiatives africaines et sa volonté de contribuer activement à la construction d’un avenir meilleur pour ses citoyens et pour l’ensemble du continent.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon

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