Ligue des clubs champions féminine : Un nouveau souffle pour le football africain grâce à des primes historiques et un engagement renouvelé de la CAF

Rabat, Maroc — La Ligue des clubs champions féminine de la CAF s’apprête à vivre une saison historique. Alors que les premiers matchs de cette compétition phare débutent ce 9 novembre au Maroc, la Confédération africaine de football (CAF) a annoncé une augmentation significative des primes pour les équipes participantes. Cette initiative témoigne d’un engagement renouvelé envers le développement du football féminin en Afrique, un continent où le potentiel sportif féminin s’épanouit malgré de nombreux défis. Avec huit équipes en lice, l’édition 2024 s’annonce plus compétitive et exaltante que jamais, portée par des récompenses qui atteignent des sommets inédits.

Siège de la CAF(Confédération Africaine de football)

Une augmentation des primes de 52% : Vers une reconnaissance accrue du football féminin

La grande nouvelle de cette édition réside dans la hausse de 52% des primes octroyées aux clubs participants. Un bond significatif qui traduit, selon la CAF, un investissement sans précédent pour stimuler l’intérêt et les performances dans le football féminin africain. Chaque club participant se voit désormais assuré de toucher une prime de 150 000 dollars (90 millions de francs CFA), soit un montant qui offre une sécurité financière non négligeable et permet aux équipes d’améliorer leur préparation, leur encadrement et le soutien logistique.

Les primes décernées à l’issue du tournoi ont elles aussi été revues à la hausse :

• Le club vainqueur empochera désormais 600 000 dollars (360 millions de francs CFA), un montant symbolisant la consécration suprême.
• Le finaliste malheureux se verra attribuer 400 000 dollars (240 millions de francs CFA),
• La troisième équipe recevra une récompense de 350 000 dollars (210 millions de francs CFA).
• La quatrième place n’est pas en reste avec une prime de 300 000 dollars (180 millions de francs CFA).

De plus, les équipes qui termineront respectivement troisième et quatrième de chaque groupe bénéficieront elles aussi d’une prime (200 000 dollars pour les troisièmes et 150 000 dollars pour les quatrièmes), garantissant ainsi que chaque participant reparte avec un appui financier pour poursuivre son développement.

En augmentant ainsi les primes, la CAF entend placer le football féminin africain sur la scène internationale et susciter des vocations au sein des jeunes générations de joueuses. Cette hausse considérable permet de compenser les coûts inhérents aux déplacements, aux formations et aux infrastructures, tout en insufflant un espoir de reconnaissance auprès des équipes souvent sous-financées.

Les huit gladiatrices du continent prêtes à en découdre au Maroc

Le coup d’envoi de la compétition réunira huit clubs parmi les plus performants et emblématiques du football féminin africain, rassemblés pour deux semaines de confrontations intenses. Parmi eux, des équipes qui brillent par leur palmarès et leur renommée, représentant une diversité géographique qui souligne l’expansion du football féminin sur tout le continent.

Les équipes participantes sont :

Aigles de la Médina (Sénégal) – représentant la zone UFOA A, le club sénégalais marque une forte progression ces dernières années et symbolise la montée en puissance du football féminin en Afrique de l’Ouest.

Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud) – tenantes du titre et représentantes de la zone COSAFA, les Sundowns incarnent une équipe expérimentée, réputée pour son jeu structuré et son attaque percutante. En tant que championnes en titre, elles arrivent au Maroc avec l’ambition de défendre leur couronne.

AS FAR (Maroc) – hôte de la compétition, l’AS FAR bénéficie d’un soutien populaire exceptionnel et aspire à décrocher le titre devant son public. Le club marocain représente le football féminin de la zone UNAF et promet des prestations de haut niveau.

Edo Queens (Nigeria) – représentantes de la zone UFOA B, les Edo Queens apportent leur expérience et leur ténacité. Le Nigeria, pays réputé pour sa culture sportive, espère voir ses Queens briller sur la scène continentale.

TP Mazembe (RD Congo) – représentant l’UNIFFAC, ce club emblématique de la RDC cherche à imposer sa marque et à faire rayonner le football féminin congolais, malgré des conditions de préparation souvent précaires.

Commercial Bank of Ethiopia (Éthiopie) – l’équipe éthiopienne, porte-drapeau de la CECAFA, propose un jeu rapide et technique. Les Ethiopiennes sont bien décidées à surprendre et à porter haut les couleurs de l’Afrique de l’Est.

University of Western Cape (Afrique du Sud) – deuxième équipe sud-africaine qualifiée, témoignant de la force du pays dans le domaine. Ce club universitaire incarne l’avenir du football féminin, misant sur une formation de qualité pour rivaliser avec les meilleures.

Tutankhamun (Égypte) – représentant l’Égypte et la zone UNAF, Tutankhamun fait office de challenger et porte un nom à la hauteur de ses ambitions : marquer l’histoire en honorant l’héritage de son pays.

L’engagement de la CAF pour un avenir prometteur

La Confédération africaine de football, sous l’impulsion de ses dirigeants actuels, a multiplié les actions en faveur de la promotion du sport féminin. « La CAF s’engage à développer et promouvoir le football féminin en Afrique, en investissant dans des académies pour les garçons et les filles et en augmentant les primes de toutes ses compétitions », a affirmé l’instance dirigeante du football continental.

Ce double engagement – financier et structurel – se manifeste par la mise en place de structures d’encadrement pour les jeunes talents féminins, la création d’académies pour les filles, et un soutien plus étendu aux fédérations nationales pour favoriser la création de ligues féminines.

Ces initiatives visent à renforcer la compétitivité des équipes africaines sur la scène internationale, tout en offrant aux joueuses des opportunités d’épanouissement personnel et professionnel dans leur carrière sportive. Le développement du football féminin en Afrique constitue ainsi un levier pour l’égalité des genres et pour l’inclusion sociale, au-delà des performances sportives.

Vers un spectacle historique pour les supporters africains

L’édition 2024 de la Ligue des clubs champions féminine promet un spectacle unique. Les supporteurs africains, présents au Maroc ou suivant les retransmissions, auront l’opportunité d’assister à des matchs d’une intensité rare, où chaque équipe tentera d’atteindre le sommet du football féminin continental. Avec l’augmentation des primes, le niveau de compétitivité n’en sera que plus élevé, donnant naissance à des rencontres décisives, un suspense inégalé et des performances qui marqueront sans doute l’histoire.

Alors que le coup d’envoi est imminent, l’espoir est permis de voir émerger de nouvelles héroïnes africaines, symboles de détermination et de talent. Ce tournoi se veut être un catalyseur pour inspirer une nouvelle génération de jeunes filles à poursuivre leurs rêves sportifs, en voyant leurs idoles briller sur le terrain.

En somme, cette nouvelle saison de la Ligue des clubs champions féminine marque un tournant dans l’histoire du football africain, unissant détermination, excellence et une quête sans relâche pour l’égalité. Par cette compétition, la CAF confirme son engagement à façonner un avenir radieux pour le football féminin, ouvrant une nouvelle ère pour les joueuses, les clubs et les supporters de tout le continent.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon