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CASEM 2024 : le Ministère de l’Économie et des Finances face aux défis de régulation et de performance administrative

Publié par RADIO TAN KONNON sur 14 Décembre 2024, 16:57pm

Catégories : #ECONOMIE

Sous la présidence du ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, les travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil d’administration du Secteur ministériel (CASEM) pour l’année 2024 se sont ouverts ce vendredi 13 décembre à Ouagadougou. Axée sur le bilan des réalisations de l’année écoulée et l’élaboration du plan de travail pour 2025, cette rencontre s’inscrit sous le thème : « Régulation des dysfonctionnements dans l’administration publique : mécanismes et enjeux pour le Ministère de l’Économie et des Finances ».

Dr Aboubakar Nacanabo, Ministre de l’économie et des finances
Dr Aboubakar Nacanabo, Ministre de l’économie et des finances

Un thème qui reflète une ambition claire : repenser le fonctionnement de l’administration publique pour renforcer son efficacité et son rôle stratégique dans le développement économique et financier du pays.

Une session sous le signe de la régulation et de la performance

Dans son allocution d’ouverture, le ministre Aboubakar Nacanabo a rappelé les enjeux majeurs auxquels son département est confronté. La régulation des dysfonctionnements au sein de l’administration publique est devenue une priorité pour garantir une exécution optimale des politiques publiques et répondre efficacement aux attentes des citoyens.

Cette orientation stratégique s’appuie sur la création récente d’une commission dédiée à la régulation des dysfonctionnements administratifs, dont les missions et le fonctionnement seront largement débattus au cours de cette session. « Cette commission vise à identifier les points de blocage et les pratiques nuisibles à la bonne gouvernance, tout en proposant des solutions adaptées pour une administration plus performante », a souligné le ministre.

Un bilan 2024 contrasté, des perspectives ambitieuses pour 2025

L’un des points centraux de cette session CASEM est l’examen du rapport bilan des activités de 2024. Celui-ci couvre la période allant jusqu’au 30 novembre, et met en lumière les avancées, mais aussi les défis rencontrés dans la mise en œuvre du plan de travail annuel.

Selon les premières données partagées, plusieurs réformes structurelles ont été amorcées, notamment dans la digitalisation des processus administratifs, l’amélioration des mécanismes de collecte des recettes fiscales et douanières, ainsi que dans l’élaboration de cadres budgétaires plus transparents et inclusifs.

Cependant, des défis majeurs persistent, tels que :

  • Le manque d’efficacité dans la gestion des ressources humaines, caractérisé par des lenteurs administratives et un déficit de coordination entre les différents services du ministère.
  • La lutte contre la corruption et les pratiques illicites, qui continuent de fragiliser les efforts de gouvernance économique.
  • L’insuffisance des capacités opérationnelles dans certains départements stratégiques, freinant l’exécution des projets prioritaires.

Face à ces constats, le ministre a appelé l’ensemble des acteurs du département à une introspection collective et à une mobilisation accrue pour relever les défis qui s’annoncent en 2025.

La commission de régulation : un levier pour l’efficacité administrative

Au cœur des échanges, la présentation des attributions et du mode de fonctionnement de la commission de régulation des dysfonctionnements administratifs a suscité un vif intérêt. Cette structure, nouvellement mise en place, se donne pour mission de :

  • Diagnostiquer les sources de dysfonctionnements dans les services publics, notamment les pratiques de favoritisme, les abus de pouvoir et les retards dans le traitement des dossiers administratifs.
  • Proposer des réformes organisationnelles et des mécanismes correctifs pour améliorer la coordination et la transparence dans la gestion des affaires publiques.
  • Renforcer la redevabilité des agents publics à travers un suivi rigoureux des performances individuelles et collectives.

Pour le ministre Nacanabo, cette commission n’est pas une entité punitive, mais un outil de renforcement des capacités institutionnelles. « Il s’agit de mettre à disposition des agents des outils pour mieux travailler, tout en créant un environnement de travail où l’éthique et l’intégrité prévalent », a-t-il expliqué.

La deuxième session ordinaire du CASEM se veut également prospective. Après avoir analysé les leçons tirées de 2024, les participants se pencheront sur l’adoption du plan de travail pour l’année 2025. Ce document stratégique visera à consolider les acquis tout en intégrant des actions prioritaires alignées sur les objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES).

Parmi les priorités annoncées pour 2025 figurent :

  • L’accélération de la transformation digitale pour moderniser les services administratifs et simplifier les procédures pour les usagers.
  • L’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales, notamment à travers une meilleure lutte contre la fraude et l’évasion fiscale.
  • Le renforcement des capacités des agents publics, à travers des formations ciblées et des programmes de valorisation des compétences.
  • Le développement de partenariats avec les acteurs privés pour stimuler l’investissement et soutenir la relance économique.

Des attentes élevées et une volonté de réforme affirmée

Les participants au CASEM, composés des agents du ministère, des directeurs techniques et des hauts cadres de l’administration, affichent une volonté claire de contribuer à une réforme en profondeur. Toutefois, certains redoutent que les mesures annoncées restent théoriques si elles ne sont pas accompagnées d’un suivi rigoureux et d’un soutien politique fort.

Dans ce contexte, la régulation des dysfonctionnements administratifs apparaît comme un enjeu clé pour le ministère, mais aussi pour l’ensemble de l’appareil étatique. « Si nous voulons une administration performante, au service des citoyens, il est impératif de corriger nos faiblesses structurelles et de promouvoir une culture de l’excellence », a conclu le ministre Nacanabo, appelant à une mobilisation collective pour relever ces défis.

Une administration en mutation pour un avenir prometteur

En clôturant cette session, le ministre a réitéré son engagement à conduire les réformes nécessaires pour transformer l’administration publique en un levier de développement économique et social. Le CASEM 2024, par la richesse de ses échanges et la pertinence de ses résolutions, marque un moment charnière pour le ministère de l’Économie et des Finances, engagé dans une dynamique de changement.

La réussite de ces ambitions dépendra de la capacité des acteurs à traduire les idées en actions concrètes, au service d’une administration plus transparente, plus efficace, et plus proche des aspirations des populations.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon 

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