(Ouagadougou, 29 janvier 2025) – Dans le cadre des réformes structurelles engagées pour une meilleure gouvernance des institutions publiques, le gouvernement burkinabè a adopté deux décrets relatifs à la Chambre des métiers de l'Artisanat du Burkina Faso. Ces décisions majeures ont été prises lors du Conseil des ministres, sous la présidence du Capitaine Ibrahim Traoré.
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Une réforme nécessaire pour dynamiser l’artisanat
Le premier décret concerne l'approbation des statuts particuliers de la Chambre des métiers de l'Artisanat du Burkina Faso. Cette refonte statutaire vise à aligner cette institution sur une gouvernance plus moderne et efficace, en tenant compte des réalités socio-économiques actuelles du pays.
Le second décret, quant à lui, porte dissolution des organes consulaires de la Chambre des métiers de l'Artisanat et instaure une délégation consulaire chargée d’assurer la gestion des affaires courantes jusqu’aux prochaines élections consulaires. Cette mesure s’inscrit dans la volonté du gouvernement de réorganiser les instances dirigeantes de cette institution afin d’optimiser leur performance et leur transparence.
Un changement profond pour une gouvernance plus vertueuse
Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Gnaniodem PODA, a souligné que l’adoption de ces deux décrets participe à la refondation de l’État à travers une reformulation des statuts des structures stratégiques pour l’économie nationale. Cette réforme s’inscrit dans une dynamique de modernisation des institutions afin d’assurer une meilleure représentativité des acteurs du secteur artisanal.
Parmi les innovations majeures introduites par ces nouveaux textes figurent :
- La suppression de la relation hiérarchique entre le bureau consulaire et l’administration de l’entité, favorisant ainsi une autonomie accrue de la Chambre des métiers de l'Artisanat tout en garantissant une meilleure redevabilité.
- La mise en place d’une Assemblée générale et d’un Conseil d’administration, intégrant des représentants de l’administration publique. Ce changement structurel permettra d’assurer un pilotage plus rigoureux et orienté vers une gestion efficiente des ressources et des projets destinés au développement du secteur artisanal.
Une transition en douceur pour une restructuration efficace
La délégation consulaire mise en place aura pour mission de gérer les affaires courantes et de préparer la transition vers un nouveau modèle de gouvernance plus inclusif et efficace. Elle devra veiller à la continuité des services offerts aux artisans tout en amorçant les réformes nécessaires pour améliorer leur représentativité et leurs conditions de travail.
L’artisanat représente un pilier fondamental de l’économie burkinabè, employant des milliers de personnes et contribuant significativement au PIB national. Il était donc impératif de restructurer cette chambre afin de mieux répondre aux attentes des acteurs du secteur et d’assurer un développement durable et équitable.
Un pas décisif vers la modernisation du secteur artisanal
À travers ces réformes, le gouvernement burkinabè affiche clairement sa volonté de bâtir des institutions plus solides, plus inclusives et mieux adaptées aux défis du développement. La dissolution des organes consulaires de la Chambre des métiers de l'Artisanat s’inscrit dans cette logique de rationalisation et de refondation, garantissant ainsi une gouvernance plus transparente et plus performante.
Les prochaines élections consulaires seront décisives pour l’avenir de cette institution. En attendant, la délégation consulaire devra œuvrer avec rigueur et professionnalisme afin d’assurer une transition harmonieuse et poser les bases d’une nouvelle dynamique au service des artisans burkinabè.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon