Dans le cadre des mesures de renforcement de la sécurité routière, les autorités burkinabè ont entamé le contrôle effectif du port obligatoire du casque de protection à moto. Une opération exemplaire s’est déroulée ce 4 janvier 2025 sur l’avenue France-Afrique à Ouagadougou, mobilisant une équipe de l’Office National de la Sécurité Routière (ONASER) et les forces de police dirigées par le Commissaire Divisionnaire Sayibou Galbane.
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Un rappel à l’ordre pour les usagers
Les conducteurs de motos ayant acquis leur véhicule à partir du 1er janvier 2024 étaient les premiers visés par cette campagne de contrôle. Nombre d’entre eux ont été interpellés pour non-port du casque, une infraction désormais sévèrement encadrée par la réglementation en vigueur.
Dans un esprit pédagogique, les forces de l’ordre ont rappelé aux contrevenants l’obligation de porter le casque de protection fourni lors de l’achat de leur moto. Les acheteurs n’ayant pas reçu de casque de la part du vendeur ont été invités à retourner vers celui-ci pour en réclamer un.
Le Commissaire Galbane a précisé que cette démarche s’inscrit dans une volonté de sensibilisation pour une période transitoire. Toutefois, il a averti que des sanctions, sous forme d’amendes, seront bientôt appliquées aux usagers persistants dans la non-conformité.
Une visite chez les commerçants de motos
Un aspect essentiel du contrôle a également concerné les vendeurs de motos. Lors de cette opération, le Commissaire Galbane et ses équipes se sont rendus dans un magasin de vente de deux-roues situé à proximité de la zone de contrôle. L’objectif : vérifier que les dispositions légales, imposant aux commerçants de fournir un casque avec chaque moto vendue, étaient respectées.
Les agents de l’ONASER ont examiné les conditions de vente et les registres du magasin pour s’assurer que les consignes étaient appliquées. Cette visite s’est accompagnée d’un rappel aux commerçants sur leur rôle crucial dans la promotion de la sécurité routière.
Une mesure saluée mais des défis persistants
Le contrôle du port du casque de protection intervient dans un contexte où les accidents de la route restent l’une des principales causes de mortalité au Burkina Faso. Selon les données de l’ONASER, une proportion importante des décès impliquant des conducteurs de motos aurait pu être évitée avec le port d’un casque homologué.
Cependant, de nombreux défis subsistent. Certains usagers dénoncent le coût élevé des casques homologués ou l’absence de conformité des équipements fournis par certains commerçants. D’autres pointent un manque de sensibilisation dans les zones rurales, où la réglementation est moins connue.
Vers une meilleure appropriation des règles
Pour répondre à ces préoccupations, l’ONASER a prévu d’intensifier ses campagnes de sensibilisation et d’éducation. Des points de distribution de casques subventionnés pourraient également être mis en place pour encourager une adoption plus large de cette mesure salvatrice.
En marge de l’opération, le Commissaire Galbane a rappelé que le port du casque n’est pas qu’une simple obligation légale. « Il s’agit avant tout d’une mesure pour protéger des vies et réduire les séquelles graves en cas d’accident », a-t-il déclaré.
Un appel à la responsabilité collective
Les autorités appellent tous les acteurs, des usagers aux commerçants, à se mobiliser pour garantir le succès de cette initiative. Alors que les contrôles se poursuivront dans les semaines à venir, le message est clair : la sécurité sur les routes est une responsabilité partagée.
Les Burkinabè sont ainsi invités à adopter durablement cette pratique, qui, au-delà de la loi, incarne une culture de prévention et de respect de la vie humaine. La route vers une mobilité plus sûre commence aujourd’hui, et chaque casque porté est un pas de plus vers cet objectif commun.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon