Ouagadougou, 3 février 2025 – L’ambassadeur de la République arabe d’Égypte au Burkina Faso, M. Sherif A. K. Nada, a été reçu en audience ce lundi par le Premier ministre burkinabè, M. Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. Cette rencontre, placée sous le sceau de la coopération bilatérale, marque un tournant décisif dans les relations entre Ouagadougou et Le Caire, à un moment où le Burkina Faso s’engage dans un vaste chantier de stabilisation et de développement socio-économique.
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Au cœur des échanges, le renforcement des liens entre les deux nations, l’engagement de l’Égypte à soutenir le Burkina Faso dans sa lutte contre l’hydre terroriste et l’exploration de nouvelles opportunités de coopération économique et commerciale. Loin d’être une simple rencontre diplomatique, cette audience s’inscrit dans une dynamique de consolidation des relations entre les deux pays, avec pour ambition d’élargir leur partenariat à des domaines stratégiques.
Un message de félicitations et un soutien affirmé de l’Égypte
Dès l’entame de l’audience, M. Sherif A. K. Nada a tenu à transmettre au chef du gouvernement burkinabè un message de félicitations de la part de son homologue égyptien. Une démarche protocolaire empreinte de considération, mais aussi un symbole fort du respect et de la reconnaissance du leadership burkinabè sur la scène régionale.
Au-delà des félicitations, l’ambassadeur égyptien a tenu à réaffirmer l’engagement indéfectible de son pays à accompagner le Burkina Faso dans ses efforts de reconquête de son intégrité territoriale. Face aux défis sécuritaires qui secouent le Sahel, Le Caire entend renforcer sa coopération avec Ouagadougou, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de consolidation de la paix.
« L’Égypte se tient aux côtés du Burkina Faso dans cette épreuve et soutient ses efforts pour éradiquer les forces du mal », a souligné le diplomate, exprimant ainsi la solidarité et la volonté de son pays d’appuyer le gouvernement burkinabè dans sa quête de stabilité.
Cet engagement s’inscrit dans une perspective plus large où l’Égypte, acteur influent sur la scène africaine et mondiale, aspire à jouer un rôle accru dans la sécurisation du continent. À travers cet appui, Le Caire entend réaffirmer son engagement à œuvrer aux côtés des nations sahéliennes dans leur combat contre les groupes armés terroristes qui sévissent dans la région.
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Vers un renforcement des axes de coopération
Si la lutte contre l’insécurité demeure un axe majeur de cette coopération, les discussions entre le Premier ministre burkinabè et l’ambassadeur égyptien ont également porté sur les opportunités de consolidation des relations bilatérales dans divers domaines. L’objectif est clair : donner un nouvel élan à un partenariat historique et en faire un levier de développement pour les deux peuples.
« Le Burkina Faso et l’Égypte entretiennent des relations excellentes et fructueuses », a rappelé M. Nada, soulignant la nécessité d’élargir ce cadre de collaboration à de nouveaux secteurs porteurs.
Parmi les pistes explorées figurent des initiatives dans les domaines de l’agriculture, des infrastructures, de la santé et de la formation. L’Égypte, forte de son expertise dans ces secteurs, se positionne comme un partenaire clé pour accompagner le Burkina Faso dans sa marche vers l’émergence.
Dans le domaine agricole, des discussions ont été engagées sur la possibilité de transferts de technologies pour améliorer la productivité et la gestion des ressources hydriques. L’Égypte, qui a su relever le défi de la gestion de l’eau dans un environnement aride, pourrait partager son savoir-faire avec le Burkina Faso, où l’agriculture demeure un pilier essentiel de l’économie.
Le secteur des infrastructures constitue également un domaine d’intérêt commun, avec la perspective d’investissements égyptiens dans les projets de modernisation des routes, des bâtiments publics et des équipements énergétiques.
La coopération en matière de santé a également été abordée, notamment à travers des partenariats pour la formation du personnel médical et l’implantation d’infrastructures hospitalières de pointe. À l’heure où les défis sanitaires se multiplient, une collaboration étroite entre Ouagadougou et Le Caire pourrait ouvrir la voie à des solutions innovantes pour améliorer l’accès aux soins et renforcer les capacités du système de santé burkinabè.
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Le secteur privé, moteur d’une coopération économique dynamique
Au-delà des échanges entre gouvernements, M. Sherif A. K. Nada a insisté sur l’importance de développer les relations entre les secteurs privés des deux pays. Pour l’ambassadeur égyptien, il est impératif de dynamiser les échanges commerciaux et d’encourager l’investissement bilatéral afin de créer de nouvelles opportunités économiques.
« Il y a vraiment de bonnes perspectives à explorer, notamment dans le domaine du commerce. Les marchés seront ouverts pour les échanges au profit de nos populations », a-t-il affirmé.
L’Égypte, avec son économie diversifiée et son savoir-faire industriel, pourrait s’imposer comme un partenaire privilégié du Burkina Faso dans plusieurs secteurs, notamment l’agroalimentaire, la manufacture et les télécommunications. Les entreprises égyptiennes pourraient ainsi investir au Burkina Faso, créant des emplois et stimulant la croissance économique locale.
En retour, Ouagadougou entend saisir cette opportunité pour diversifier ses partenariats et attirer des investisseurs égyptiens dans des projets structurants. L’enjeu est de taille : positionner le Burkina Faso comme une plateforme attractive pour les capitaux étrangers, tout en garantissant une coopération mutuellement bénéfique.
Une dynamique de coopération en pleine expansion
Cette audience entre le Premier ministre burkinabè et l’ambassadeur égyptien s’inscrit dans une série d’initiatives diplomatiques visant à consolider les relations entre Ouagadougou et Le Caire. Ces dernières années, plusieurs accords ont été signés entre les deux nations, témoignant d’une volonté commune de renforcer leur partenariat.
L’implication croissante de l’Égypte en Afrique de l’Ouest et son engagement aux côtés du Burkina Faso traduisent une approche stratégique visant à resserrer les liens entre les nations africaines. Dans un monde marqué par des incertitudes géopolitiques croissantes, cette coopération apparaît comme un levier essentiel pour la stabilité et le développement du continent.
L’avenir de cette relation bilatérale s’annonce prometteur. Avec des bases solides et une vision partagée, le Burkina Faso et l’Égypte peuvent bâtir un partenariat exemplaire, fondé sur la confiance, la solidarité et l’ambition d’un développement mutuel.
Conclusion : Un partenariat tourné vers l’avenir
L’audience accordée à l’ambassadeur Sherif A. K. Nada par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo marque une étape décisive dans l’histoire des relations entre le Burkina Faso et l’Égypte. À travers cette rencontre, les deux pays ont réaffirmé leur engagement à renforcer leur coopération, aussi bien sur le plan sécuritaire qu’économique.
Dans un contexte marqué par des défis majeurs, cette alliance revêt une importance capitale. En unissant leurs forces, Ouagadougou et Le Caire peuvent non seulement surmonter les obstacles, mais aussi jeter les bases d’un partenariat durable, au service du progrès et du bien-être de leurs populations.
Alors que les discussions se poursuivent et que de nouveaux axes de coopération sont explorés, il apparaît évident que cette dynamique profitera aux deux nations. Plus qu’un simple rapprochement diplomatique, c’est une véritable alliance stratégique qui est en train de se construire, ouvrant la voie à une coopération renforcée et à un avenir commun placé sous le signe de la prospérité et de la résilience.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon