Ouagadougou, 3 février 2025 – En ce premier lundi du mois de février, la Primature burkinabè a vibré au rythme d’un cérémonial empreint de solennité et de reconnaissance. Sous la présidence du Premier ministre, M. Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, la traditionnelle montée des couleurs a revêtu une double portée symbolique : réaffirmer l’attachement aux valeurs républicaines et honorer le dévouement exemplaire de onze agents de l’administration publique admis à la retraite en 2024.
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Ce moment de célébration patriotique, marqué par la rigueur protocolaire et l’émotion sincère, a permis d’exprimer toute la gratitude de la Nation envers ces hommes et femmes qui, pendant plusieurs décennies, ont consacré leur énergie et leur expertise au service de l’État burkinabè.
Un cérémonial républicain au cœur de l’identité nationale
Comme à l’accoutumée, la montée des couleurs s’est déroulée avec une solennité exemplaire dans la cour d’honneur de la Primature. Dès les premières lueurs du jour, les fonctionnaires et agents de l’administration, arborant des tenues officielles, se sont rassemblés en un alignement impeccable pour assister à l’élévation du drapeau national.
L’hymne national, entonné avec ferveur, a résonné dans l’enceinte du siège du gouvernement, incarnant cette flamme patriotique qui unit les fils et filles du Burkina Faso autour d’un idéal commun. Cette cérémonie, au-delà de son caractère protocolaire, est une tradition républicaine qui symbolise l’engagement indéfectible de chaque agent de l’État à servir avec loyauté et abnégation.
Le Premier ministre, dans une posture empreinte de solennité, a suivi avec attention le déroulement du rituel avant de prendre la parole pour saluer la valeur des fonctionnaires engagés au service de la nation.
Hommage appuyé à onze serviteurs de l’État
Cette édition de la montée des couleurs a revêtu une signification particulière en raison de l’hommage rendu à onze agents admis à faire valoir leurs droits à la retraite après une carrière riche et exemplaire. Ces anciens fonctionnaires, dont l’engagement a été salué à l’unanimité, ont servi l’administration publique burkinabè avec un dévouement sans faille pendant des périodes comprises entre 22 et 44 ans.
Loin d’être un simple rituel d’adieu, cette reconnaissance solennelle visait à magnifier l’apport inestimable de ces professionnels aguerris qui, au fil des décennies, ont contribué à la consolidation des institutions burkinabè. Leur mission s’est exercée dans plusieurs structures clés de la Primature, notamment :
- Le Département de la Gouvernance Administrative, Institutionnelle et Locale (DGAIL), garant du bon fonctionnement des collectivités territoriales et des réformes administratives ;
- La Direction des Ressources Humaines (DRH), pilier de la gestion et du développement des compétences dans l’administration ;
- Le Service d’Information du Gouvernement (SIG), acteur stratégique de la communication institutionnelle et de la transparence dans l’action publique ;
- Le Secrétariat Général de la Défense Nationale (SGDN), chargé de la coordination des stratégies de sécurité et de défense ;
- Le Service National pour le Développement (SND), moteur de l’engagement civique et du volontariat pour le progrès national ;
- L’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP), entité clé de la gouvernance des infrastructures numériques et postales.
Ces différents services, véritables chevilles ouvrières de l’État, ont bénéficié du professionnalisme et de l’expertise de ces agents désormais retraités, dont les contributions ont laissé une empreinte indélébile sur l’édifice institutionnel burkinabè.
Une reconnaissance institutionnelle et humaine
Dans son intervention, le Premier ministre a insisté sur l’importance d’instaurer une culture de la reconnaissance au sein de l’administration publique. Il a salué les retraités du jour, leur exprimant, au nom du gouvernement et du peuple burkinabè, une gratitude infinie pour leur engagement sans faille.
« Votre carrière illustre la constance, le sacrifice et la fidélité à la mission républicaine. Votre départ à la retraite ne signifie pas un éloignement définitif de la vie publique, mais l’ouverture d’un nouveau chapitre où votre expérience continuera d’éclairer les générations futures. »
Dans le même élan, Pogdnaba Christian Zongo, Directeur de la Communication et des Relations publiques de la Primature, a adressé aux retraités des mots empreints de respect et de bienveillance :
« Chers aînés, vos acquis seront sauvegardés et vos conseils toujours les bienvenus pour le personnel en activité. Nous vous souhaitons une retraite active, utile et pleinement épanouie. »
Les visages émus des retraités, certains retenant difficilement leurs larmes, témoignaient de l’intensité du moment. Pour nombre d’entre eux, cette reconnaissance officielle revêtait une importance inestimable, couronnant des décennies d’un labeur souvent discret mais toujours essentiel.
L’héritage d’un engagement et la transmission du flambeau
Si la retraite marque la fin d’une carrière administrative, elle n’efface en rien l’empreinte laissée par ceux qui, par leur rigueur et leur engagement, ont façonné l’administration publique. C’est dans cet esprit que cette cérémonie a également été un appel à la nouvelle génération de fonctionnaires à s’inspirer de ces modèles de probité et d’abnégation.
Le Premier ministre a ainsi exhorté les agents en activité à cultiver l’excellence, à s’investir pleinement dans leur mission et à porter haut l’étendard de l’intégrité et du service public. Il a insisté sur l’importance de la transmission des savoirs et de la continuité des valeurs qui fondent l’administration burkinabè.
« La retraite n’est pas une fin, mais une transition. Ceux qui partent aujourd’hui laissent derrière eux un héritage précieux, une mémoire vivante qui doit inspirer chacun d’entre nous à poursuivre avec détermination la construction d’une administration moderne et efficace. »
Un message fort pour l’avenir de l’administration publique
Au-delà du protocole et de l’émotion, cette cérémonie de montée des couleurs suivie de l’hommage aux retraités réaffirme la volonté du gouvernement burkinabè de valoriser le service public et de consolider les liens entre l’État et ses serviteurs.
L’engagement pris par le Premier ministre de préserver la mémoire administrative et de renforcer la reconnaissance du mérite au sein des institutions publiques s’inscrit dans une vision plus large de réforme et de modernisation de l’administration burkinabè.
Alors que le pays fait face à de multiples défis, tant sécuritaires qu’économiques, l’État mise plus que jamais sur le professionnalisme et la loyauté de ses agents pour garantir un fonctionnement optimal de ses institutions.
Une retraite bien méritée sous le sceau de la reconnaissance
Alors que les onze retraités s’apprêtent à entamer un nouveau chapitre de leur existence, ils peuvent partir avec le sentiment du devoir accompli et la satisfaction d’avoir contribué, à leur échelle, à l’édification de la Nation.
En ce 3 février 2025, la Primature a non seulement célébré le patriotisme à travers la montée des couleurs, mais elle a aussi honoré le travail et l’abnégation de ceux qui, pendant des décennies, ont fait de l’administration publique burkinabè un pilier essentiel du développement du pays.
Cette reconnaissance, plus qu’un geste symbolique, s’impose comme un engagement fort en faveur d’une administration fondée sur l’éthique, le professionnalisme et la valorisation des compétences. Un message d’espoir pour les générations actuelles et futures d’agents de l’État.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon