Ouagadougou, 17 février 2025 – En ce lundi empreint de solennité et de détermination, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a accueilli en audience la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso, Mme Carol Flore-Smereczniak. Ce rendez-vous, hautement symbolique et d’une importance stratégique, a offert l’occasion de dresser un bilan détaillé des interventions menées en 2024 et d’esquisser les orientations futures d’une collaboration pérenne entre le gouvernement burkinabé et le système onusien, acteur majeur engagé dans le développement et l’aide humanitaire depuis 1966.

Un héritage de 59 ans d’engagement
Depuis près de six décennies, le Système des Nations Unies incarne un partenaire indéfectible du Burkina Faso, conjuguant son savoir-faire international à une connaissance approfondie des réalités locales. Mme Flore-Smereczniak n’a pas manqué de rappeler cet héritage, soulignant que « 59 ans d’engagement témoignent de la force de ce partenariat et de la confiance mutuelle qui s’est établie entre le Système onusien et les institutions burkinabè ». Cette longévité se traduit par une implication constante dans divers domaines cruciaux, allant du développement économique à l’assistance d’urgence, et s’inscrit dans une dynamique de progrès continu au service des populations.
Un recentrage stratégique sur les priorités nationales
En 2024, conscient des défis contemporains et des enjeux en perpétuelle évolution, le gouvernement burkinabé avait sollicité une réorientation des actions menées par le Système des Nations Unies. Trois priorités majeures ont ainsi été définies : le renforcement du système alimentaire, la stabilisation et le relèvement économique. Ce recentrage, visant à stimuler les secteurs créateurs de richesse, s’inscrit dans une stratégie globale de développement durable qui doit favoriser l’autonomisation des populations et consolider les bases d’une croissance inclusive.
Mme Flore-Smereczniak a exposé avec précision les progrès accomplis, notamment dans le domaine de l’employabilité des jeunes, l’autonomisation des femmes et le développement local et communautaire. « Nous travaillons sur l’ensemble de la chaîne de valeur du système alimentaire, depuis la production jusqu’à la transformation des produits agricoles et leur mise sur le marché », a-t-elle expliqué, soulignant l’importance de chaque maillon dans la stimulation de l’économie nationale.
Un bilan humanitaire encourageant mais perfectible
Sur le plan humanitaire, les actions concertées entre le Système des Nations Unies et ses partenaires ont permis de mobiliser environ 420 millions de dollars en 2024, soit 43 % des fonds nécessaires pour répondre aux urgences. Si cette mobilisation représente une avancée significative, elle révèle également l’ampleur des besoins qui subsistent. Face à ces défis, le Premier ministre a insisté sur l’impérieuse nécessité de renforcer l’efficience et l’impact des interventions onusiennes, appelant à une optimisation des ressources pour mieux répondre aux attentes des populations.
Mme Flore-Smereczniak a accueilli cette remarque avec une attention particulière, affirmant que « l’efficience de nos actions constitue une priorité absolue et que nous nous engageons à intégrer pleinement cette orientation dans l’ensemble de nos projets futurs ». Cet engagement s’inscrit dans une démarche de transparence et d’amélioration continue, visant à maximiser l’impact des investissements humanitaires sur le terrain.
Une relation bilatérale consolidée par le dialogue de haut niveau
La stabilité et la robustesse des relations entre le Burkina Faso et le Système des Nations Unies ont été confirmées par la tenue régulière de visites de haut niveau. La récente visite de la sous-secrétaire générale en juillet 2024 a notamment permis de clarifier les attentes réciproques et de renforcer la coordination entre les deux partenaires. Cette dynamique de dialogue et de concertation assure non seulement une meilleure compréhension des enjeux spécifiques au Burkina Faso, mais favorise également l’émergence de solutions innovantes adaptées aux défis du développement.
Le Premier ministre a ainsi exprimé toute sa satisfaction quant à la continuité et à la qualité des échanges, considérant ces rencontres comme des vecteurs essentiels de progrès et de stabilité pour la nation. « La collaboration avec le Système des Nations Unies est le reflet de notre volonté commune de bâtir un avenir meilleur pour notre pays », a-t-il déclaré.
Perspectives d’avenir : vers une coopération renforcée et une meilleure efficience
À l’issue de cette audience, il apparaît clairement que le partenariat entre le Burkina Faso et le Système des Nations Unies se trouve à un tournant décisif. La réorientation stratégique demandée par le gouvernement vise non seulement à répondre aux besoins immédiats en matière de développement et d’aide humanitaire, mais aussi à poser les jalons d’un progrès pérenne, capable de transformer durablement le paysage socio-économique du pays.
Cette rencontre a ainsi renforcé l’idée que l’alliance entre les acteurs étatiques et internationaux est indispensable pour relever les défis complexes de notre temps. Entre ambition et réalisme, le dialogue engagé en ce lundi 17 février 2025 illustre la détermination partagée de faire du Burkina Faso un modèle de résilience et de développement, fondé sur une coopération transparente, efficace et innovante.
En définitive, l’audience entre le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo et Mme Carol Flore-Smereczniak marque une étape importante dans le renforcement des liens entre le Burkina Faso et le Système des Nations Unies. Dans une ère où l’efficience des actions et l’adaptation aux défis contemporains sont plus que jamais indispensables, cette rencontre témoigne d’un engagement commun pour un développement harmonieux et une assistance humanitaire toujours plus adaptée aux besoins des populations.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon