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RADIO TANKONNON

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La CNDH et le Premier ministre : Vers une souveraineté renforcée des droits humains au Burkina Faso

Publié par RADIO TAN KONNON sur 19 Février 2025, 07:31am

Catégories : #ACTUALITE

Ouagadougou, 18 février 2025Dans une démarche résolument tournée vers l’affirmation de la souveraineté nationale et l’autonomisation des institutions publiques, une délégation de la Commission nationale des droits humains (CNDH) a été reçue ce mardi par Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO. Conduite par sa présidente, Madame Gonta Alida Henriette DA, cette rencontre a offert une tribune privilégiée pour aborder les enjeux cruciaux qui façonnent le fonctionnement de la CNDH et pour définir les orientations stratégiques destinées à renforcer son rôle tant sur le plan national qu’international.

Madame Gonta Alida Henriette DA, a été reçue en audience par Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Madame Gonta Alida Henriette DA, a été reçue en audience par Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO

Un cadre de rencontre porté par la volonté de souveraineté

Face à un contexte international où la question des droits humains est souvent sujette à des ingérences extérieures, Madame DA a ouvert le dialogue en insistant sur la nécessité absolue de garantir la souveraineté nationale dans la gestion des questions liées aux droits humains. « Nous souhaitons véritablement que, au nom de la souveraineté nationale, le gouvernement facilite les consultations internes, ce qui nous permettra de gérer efficacement toutes les questions liées aux droits humains en interne et ainsi d’éviter toute ingérence extérieure », a-t-elle affirmé avec une détermination empreinte de conviction.

Ce plaidoyer en faveur d’un contrôle strict et autonome des affaires relatives aux droits humains résonne comme un appel à la renaissance d’une institution fondamentalement burkinabè, qui se doit d’être le reflet des valeurs et des aspirations du peuple. Pour Madame DA, la CNDH n’est pas seulement un organe de contrôle ; elle est le garant d’un modèle de gouvernance qui place la dignité et la protection des citoyens au cœur de l’action publique.

Un appel à une dynamique endogène et à l’éloignement des influences extérieures

Lors de cet entretien, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO a accueilli favorablement l’approche novatrice exposée par la présidente de la CNDH. Sensible à l’impératif de préserver l’intégrité et l’authenticité des institutions nationales, il a vivement recommandé à la Commission de s’affranchir des partenariats qui ne seraient pas en phase avec les valeurs et la dynamique en cours. « La CNDH ne peut apporter de plus-value que si elle est foncièrement burkinabè », a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’une identité institutionnelle qui ne se laisse pas diluer dans des collaborations extérieures potentiellement contraires aux intérêts stratégiques du Burkina Faso.

Cette prise de position, portée par le Chef du Gouvernement, s’inscrit dans une volonté de recentrage des actions de la CNDH, afin qu’elle puisse opérer en toute autonomie et dans le respect strict des prérogatives nationales. Dans un monde où la mondialisation et les influences internationales tendent à uniformiser les pratiques, l’accent mis sur la souveraineté rappelle que le Burkina Faso aspire avant tout à forger son propre destin dans le domaine des droits humains.

Vers une accréditation de statut A : Gage de crédibilité internationale

Au cœur des échanges, la question de l’accréditation de la CNDH a occupé une place prépondérante. Madame DA a plaidé pour l’octroi du statut A à la Commission, une reconnaissance qui, selon elle, renforcerait considérablement sa crédibilité sur la scène internationale. « Depuis 2012, la Commission n’a pas été accréditée. Or, cette reconnaissance est essentielle pour nous permettre de jouer pleinement notre rôle sur la scène internationale. Nous sollicitons l’appui du gouvernement afin que les décrets nécessaires pour cette accréditation soient adoptés en Conseil des ministres », a-t-elle précisé.

Pour les observateurs, cette demande d’accréditation représente bien plus qu’un simple label administratif. Il s’agit d’une démarche stratégique visant à positionner la CNDH comme une institution de référence dans le domaine des droits humains, capable de dialoguer avec ses homologues internationaux sur un pied d’égalité. Une telle reconnaissance permettrait non seulement de valoriser les travaux et les recommandations de la Commission, mais aussi d’affirmer la capacité du Burkina Faso à défendre ses principes souverains dans un contexte globalisé.

Les enjeux d’un dialogue renouvelé pour la protection des droits humains

La rencontre entre la délégation de la CNDH et le Premier ministre se révèle être une étape déterminante dans la redéfinition du rôle des droits humains au Burkina Faso. Dans un climat où les défis sécuritaires, politiques et sociaux se conjuguent pour mettre à rude épreuve les institutions nationales, le renforcement d’une CNDH autonome et crédible apparaît comme une condition sine qua non pour assurer une gouvernance respectueuse des droits fondamentaux.

Ce dialogue, marqué par une volonté commune de recentrer l’action sur des valeurs endogènes, offre un cadre propice à l’élaboration de stratégies innovantes pour la protection et la promotion des droits humains. Il s’agit désormais de traduire cet élan en mesures concrètes qui permettront de pérenniser les acquis tout en anticipant les défis futurs.

Une vision pour l’avenir des droits humains au Burkina Faso

Au-delà des débats techniques et administratifs, la rencontre a révélé une vision d’avenir ambitieuse et profondément enracinée dans l’identité nationale. Pour Madame DA, la CNDH doit devenir un véritable pilier de la démocratie burkinabè, capable de défendre les intérêts de la population et de jouer un rôle actif dans la formulation des politiques publiques. De son côté, le Premier ministre a exprimé son soutien à cette initiative, en rappelant que l’émancipation de la CNDH passe par une indépendance réelle de toute influence extérieure.

Les participants à cette audience commune ont ainsi convenu de travailler de concert pour établir un cadre institutionnel robuste, garant de la souveraineté nationale et de la protection des droits humains. Ce projet, qui s’inscrit dans une dynamique de renouveau et de modernisation des institutions publiques, vise à renforcer la résilience démocratique du Burkina Faso face aux défis contemporains.

Conclusion : Un engagement commun pour une institution fièrement burkinabè

En définitive, la rencontre entre la délégation de la Commission nationale des droits humains et le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO marque un tournant historique dans la gouvernance des droits humains au Burkina Faso. Par l’affirmation d’une souveraineté inébranlable et par la volonté de se doter d’une reconnaissance internationale accrue, la CNDH se dresse en rempart contre les ingérences extérieures et en défenseur des valeurs nationales.

Dans ce contexte, l’accréditation sous le statut A apparaît comme une étape cruciale pour légitimer les actions de la Commission et pour affirmer son rôle de vigie des droits humains sur la scène internationale. Plus qu’un simple ajustement administratif, c’est une véritable quête d’autonomie et de reconnaissance qui s’inscrit dans la continuité d’un projet ambitieux, celui d’un Burkina Faso souverain et respectueux de ses principes fondamentaux.

Le message envoyé ce mardi résonne ainsi comme un appel à la mobilisation collective pour une institution résolument burkinabè, à l’image d’un pays qui, malgré les défis du monde contemporain, n’a de cesse de défendre sa dignité et ses valeurs avec fierté et détermination.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon 

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