Dans une ambiance empreinte de solennité et de coopération, le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a accordé ce vendredi matin une audience à Mme Sara Beysolow NYANTI, envoyée spéciale du Président de la République du Libéria et Ministre des Affaires étrangères. Cette entrevue de haut niveau, tenue dans le palais présidentiel d’Ouagadougou, a constitué un moment clé dans les relations bilatérales entre le Burkina Faso et le Libéria, et a permis d’aborder avec finesse des questions stratégiques, tant au niveau de la diplomatie multilatérale que du développement économique régional.
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Un message de fraternité et une demande de soutien stratégique
Dès le début de l’audience, Mme Sara Beysolow NYANTI a exprimé des salutations chaleureuses au nom de son pays, transmettant les hommages de son frère, Joseph BOAKAI, Président de la République du Libéria. Ce geste symbolique a renforcé le caractère fraternel de l’échange et a posé les bases d’un dialogue empreint de confiance et de respect mutuel.
Au cœur de la rencontre se trouvait une demande explicite adressée au Chef de l’État burkinabè : le soutien du Burkina Faso à la candidature du Libéria au Conseil de sécurité des Nations unies. Dans un contexte international où la représentation africaine au sein des instances mondiales demeure un enjeu crucial, cette requête s’inscrit dans une démarche stratégique visant à consolider la voix collective de l’Afrique et à promouvoir une gouvernance multilatérale plus équilibrée et représentative des réalités du continent.
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Un échange fructueux sur la coopération et les défis du développement africain
Au-delà de la demande de soutien, l’entretien a ouvert la voie à un dialogue approfondi sur les opportunités de partenariat entre les deux nations. Mme NYANTI a, en effet, mis en exergue la nécessité d’un renforcement des liens bilatéraux pour répondre aux défis communs liés au développement. Elle a souligné la problématique persistante de la prédominance des investisseurs étrangers sur le continent africain, plaidant pour une révision des priorités afin de favoriser l’investissement et l’entrepreneuriat africains.
« Nous avons évoqué les questions de développement de l’Afrique. Nous nous sommes rendu compte que la plupart des investisseurs en Afrique sont des étrangers et nous avons échangé pour voir dans quelles mesures la priorité pourrait être accordée aux Africains », a-t-elle déclaré, exprimant ainsi sa volonté de voir émerger une dynamique économique autonome et résiliente. Ce constat, partagé par le Chef de l’État burkinabè, fait écho aux préoccupations de nombreux responsables politiques africains qui aspirent à une restructuration des relations économiques internationales, en faveur d’un développement endogène.
L’écoute attentive du Capitaine Ibrahim TRAORÉ et son engagement en faveur d’une coopération renforcée
Lors de cette entrevue, le Capitaine TRAORÉ a démontré une écoute attentive et une ouverture d’esprit remarquable face aux enjeux soulevés par sa collègue libérienne. Son attitude, empreinte de bienveillance et de pragmatisme, témoigne de la volonté du Burkina Faso de jouer un rôle moteur dans l’édification d’un partenariat panafricain plus solide.
« Il a montré sa disponibilité à nous soutenir », a affirmé Mme NYANTI, saluant ainsi l’engagement personnel et politique du Président du Faso en faveur de la cause libérienne. Cet appui, promis en toute sincérité, s’inscrit dans une perspective de coopération multilatérale qui transcende les simples relations bilatérales pour viser une intégration plus poussée des États africains sur la scène internationale.
Une diplomatie proactive au service de la transformation du continent
Cette audience, au-delà de ses implications immédiates, symbolise une démarche diplomatique proactive et visionnaire. Elle s’inscrit dans le cadre d’efforts soutenus visant à promouvoir une représentation accrue de l’Afrique dans les instances décisionnelles mondiales, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies, où la parité et l’équilibre des voix sont essentiels pour répondre aux défis contemporains de la paix et de la sécurité internationales.
En sollicitant l’appui du Burkina Faso pour sa candidature, le Libéria cherche non seulement à renforcer sa présence au sein d’une institution stratégique, mais également à consolider une alliance qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour l’ensemble du continent. Ce geste illustre la détermination des dirigeants africains à prendre en main leur destin commun et à œuvrer ensemble pour une Afrique plus unie, plus forte et plus autonome.
Des perspectives d’avenir et des engagements partagés
Les discussions tenues lors de cette audience ont permis d’entrevoir des axes de coopération qui pourraient transformer durablement les relations entre le Burkina Faso et le Libéria. Outre le soutien à la candidature libérienne, les échanges ont mis en lumière la nécessité d’instaurer des mécanismes de coopération plus étroits dans les domaines économique, politique et culturel. La perspective d’un partenariat renforcé apparaît ainsi comme une réponse aux défis historiques et contemporains qui entravent le développement harmonieux du continent.
Les deux parties se sont engagées à poursuivre le dialogue et à explorer ensemble les opportunités de collaboration, en particulier dans le contexte de la lutte pour une meilleure représentation africaine dans les instances internationales. Ce partenariat, basé sur le respect mutuel et l’intérêt commun, pourrait bien constituer un modèle inspirant pour d’autres nations africaines, désireuses de consolider leur position sur la scène mondiale.
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Conclusion : Un moment décisif pour la diplomatie africaine
L’audience de ce vendredi 31 janvier 2025 a marqué une étape déterminante dans les relations entre le Burkina Faso et le Libéria. Par son ouverture d’esprit et sa détermination, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a non seulement affirmé l’engagement du Faso à soutenir la candidature libérienne au Conseil de sécurité des Nations unies, mais a également jeté les bases d’une collaboration élargie en vue de promouvoir le développement et l’autonomie économique de l’Afrique.
Cet échange d’une rare intensité diplomatique, empreint de respect et de fraternité, réaffirme la volonté collective des États africains de jouer un rôle actif et constructif dans l’édification d’un ordre international plus juste et équilibré. Au terme de cette rencontre, les perspectives d’avenir semblent prometteuses, portées par l’espoir d’une coopération renforcée et d’un engagement commun pour une Afrique souveraine et épanouie sur la scène mondiale.
Ainsi, en ces temps où les défis globaux exigent une solidarité sans faille, l’initiative libérienne, soutenue par le Burkina Faso, se présente comme un témoignage éclatant de la volonté africaine de s’unir pour bâtir un futur collectif digne des aspirations de ses peuples.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon