Dans un contexte économique et agricole où la nécessité de moderniser et de sécuriser les espaces de production devient un impératif national, le commandant Ismaël Sombié, ministre en charge de l’Agriculture, a incarné une détermination exemplaire en lançant vendredi les travaux de réhabilitation de la plaine de Bama. Dans un discours empreint de fermeté et de rigueur, le responsable de l’Agriculture a ainsi affirmé qu’aucune seconde de retard d’exécution des ouvrages ne serait tolérée par le gouvernement, inscrivant ce projet d’une dimension stratégique et urgente dans le panorama des réformes agro-pastorales du Burkina Faso.
Un chantier d’envergure pour une modernisation intégrée
Le projet de réhabilitation de la plaine de Bama représente une initiative phare dans le cadre de l’Offensive agro-pastorale et halieutique pour la souveraineté alimentaire du Burkina Faso. Sur un périmètre total de 1260 hectares de zones irriguées et 70 hectares de périmètres maraîchers, la modernisation vise à renouveler et optimiser l’infrastructure d’irrigation, essentielle pour garantir une production pérenne et compétitive, en particulier à l’heure où les défis climatiques et économiques imposent une gestion rigoureuse des ressources hydriques.
Au cœur de ce vaste chantier, le gouvernement s’engage dans la reconstitution de 63 km de canaux d’amenée – primaires, secondaires et tertiaires –, la réhabilitation du réseau de drainage interne ainsi que la réalisation de 85 km de fossés de garde. Ces travaux, planifiés hors saison pluvieuse pour un délai de huit mois, doivent permettre une maîtrise complète de l’eau, garantissant ainsi une exploitation optimale du potentiel agricole de la plaine de Bama.
La stratégie de rigueur et d’engagement public
Le commandant Sombié, dans une approche résolument déterminée, a rappelé que pour assurer l’efficacité des travaux, les populations productrices, qui avaient interrompu temporairement leur activité durant la campagne sèche, devaient faire preuve de patience pendant la réhabilitation. Selon le ministre, cette période de transition est indispensable pour la réussite de l’opération et pour le redéploiement futur d’une agriculture moderne et compétitive.
Pour renforcer la crédibilité et la rigueur du projet, le ministre a exigé que les entreprises chargées de la réalisation des ouvrages s’engagent publiquement à respecter scrupuleusement les délais contractuels. Ce type de sanction informelle, portée par un message clair et sans ambiguïté, reflète l’implacable volonté de l’exécutif de ne laisser aucune marge de manœuvre aux retards qui pourraient compromettre l’intégrité et l’impact de l’initiative.
Des infrastructures durables et un investissement stratégique
Au-delà de la reconstitution des ouvrages hydrauliques, ce chantier intégral prévoit la construction de huit magasins de stockage d’une capacité de 250 tonnes, conçus pour une durée de vie d’un siècle. Ces infrastructures, accompagnées de huit postes d’eau autonomes, représentent un investissement de plus de 865 millions de FCFA, matérialisant la volonté du gouvernement de garantir aux producteurs un environnement stable et pérenne.
L’amélioration des infrastructures de stockage et de distribution s’inscrit dans une logique de réduction des pertes post-récolte et d’optimisation de la commercialisation des produits agricoles. En offrant aux agriculteurs des installations modernes et fiables, l’État entend non seulement sécuriser les approvisionnements mais également stimuler la compétitivité du secteur agricole à l’échelle nationale.
Une réponse aux enjeux de la souveraineté alimentaire
La réhabilitation de la plaine de Bama revêt une importance capitale dans le cadre d’un vaste programme national qui vise l’aménagement de 10 000 hectares de périmètres irrigués et de 30 000 hectares de bas-fonds entre 2023 et 2025. Cette stratégie ambitieuse, qui conjugue modernisation des infrastructures et optimisation des ressources en eau, constitue un levier essentiel pour atteindre la souveraineté alimentaire et renforcer la résilience du secteur agricole face aux aléas climatiques et aux pressions démographiques.
En s’attaquant de front aux problématiques d’irrigation et de drainage, le Burkina Faso entend ainsi transformer un secteur traditionnel en une véritable industrie agroalimentaire, capable de soutenir l’économie nationale et de créer de la valeur ajoutée sur tout le territoire. La modernisation du périmètre de Bama, par ailleurs, illustre l’engagement du gouvernement à associer développement économique et gestion durable des ressources naturelles, dans une optique de progrès social et de cohésion nationale.
Vers une transformation radicale du paysage agricole
L’intervention ferme du commandant Sombié marque également un tournant dans la relation entre l’État et les acteurs économiques du secteur agricole. En imposant la rigueur et en exigeant un respect strict des engagements pris par les entreprises, le ministre en charge de l’Agriculture réaffirme la volonté d’un État fort, capable de mobiliser et de canaliser les efforts pour transformer les défis en opportunités. Ce message, clair et déterminé, redonne confiance aux producteurs et aux investisseurs, tout en posant les jalons d’une transformation radicale du paysage agricole burkinabé.
Les actions entreprises dans la plaine de Bama ne se limitent pas à un simple cadre d’entretien d’infrastructure : elles illustrent la convergence d’une vision moderne de l’agriculture, où la technique, l’innovation et la responsabilité environnementale se conjuguent pour bâtir un avenir durable et équitable pour tous.
Conclusion : Une promesse d’avenir pour l’agriculture burkinabé
Face aux défis posés par l’évolution climatique et la pression démographique, l’initiative menée par le commandant Ismaël Sombié s’inscrit comme une réponse ambitieuse, tant sur le plan technique que stratégique. En réhabilitant la plaine de Bama, le gouvernement offre aux agriculteurs les moyens de développer des activités plus productives et résilientes, tout en posant les fondations d’une souveraineté alimentaire renforcée.
Ce chantier exemplaire, à la fois ambitieux et pragmatique, réaffirme la volonté d’un Burkina Faso qui ne déroge pas face aux enjeux de son temps. Grâce à des investissements conséquents, à une gestion rigoureuse des délais et à une mobilisation collective, la réhabilitation de Bama promet de transformer le paysage agricole en un modèle de modernité et de durabilité. Une transformation qui, en somme, s’inscrit dans la grande histoire de la nation et dans l’aspiration profonde d’un peuple à bâtir un avenir meilleur, riche de ses potentialités et de sa détermination.
L’initiative du commandant Sombié symbolise bien plus qu’un simple projet d’infrastructure : elle est le reflet d’un engagement courageux pour l’avenir, une démonstration éclatante que le changement naît d’un leadership audacieux et d’une mobilisation collective. Dans cette optique, la réhabilitation de la plaine de Bama apparaît comme une pierre angulaire sur laquelle se construira la prospérité de demain.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon