Bobo-Dioulasso, carrefour d’histoire et d’espérance, vient de recevoir un puissant symbole d’engagement citoyen. L’opérateur économique Ali KONATÉ, figure bien connue de la sphère entrepreneuriale burkinabè, a procédé à un don de cent tonnes de ciment à l’initiative nationale Faso Mèbo, une opération emblématique visant l’amélioration du cadre de vie dans les grandes villes du pays par la fabrication artisanale de pavés.
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Ce geste, loin d’être un simple acte philanthropique, s’inscrit dans un élan de mobilisation nationale en faveur du développement infrastructurel, tel que promu par le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition. Il résonne comme un écho vibrant à l’appel lancé par les plus hautes autorités du pays : celui de la réappropriation citoyenne de l’espace public et de la construction collective d’un Burkina nouveau, digne et debout.
Un don à haute valeur symbolique et stratégique
Le ciment n’est pas qu’un matériau. Il est ici le socle concret d’un espoir collectif. Cent tonnes, cela représente plusieurs milliers de pavés, des kilomètres de voies urbaines réhabilitées, des emplois locaux créés, et une contribution tangible à l’embellissement de la ville de Bobo-Dioulasso, poumon économique et culturel de l’ouest burkinabè.
« Ce don n’est pas seulement un apport matériel. C’est un signal. Celui que les acteurs économiques ne sont pas en marge du processus de refondation engagé dans ce pays. Ils y participent, pleinement, avec leurs moyens, leur vision et leur foi en l’avenir », a confié un responsable du projet Faso Mèbo lors de la cérémonie de réception du don, tenue ce week-end à Bobo-Dioulasso.
Ali KONATÉ, dont les investissements s’étendent du bâtiment aux services logistiques, n’en est pas à son premier acte d’engagement social. Mais celui-ci, de par son ampleur et sa portée symbolique, marque un tournant dans l’interaction entre opérateurs privés et stratégies publiques de développement.
Faso Mèbo, une initiative enracinée dans le peuple
Lancée dans la foulée des actions de revalorisation des centres urbains et de promotion de l’économie locale, l’initiative Faso Mèbo s’est rapidement imposée comme un modèle participatif innovant. Elle fédère autour d’un même objectif collectivités territoriales, structures techniques de l’État, jeunes artisans, ouvriers qualifiés et volontaires issus des quartiers populaires.
Les pavés produits localement permettent non seulement d’améliorer la voirie, de lutter contre la poussière et l’érosion pluviale, mais aussi de renforcer l’emploi des jeunes, en particulier dans les zones fortement touchées par le chômage et les effets indirects de la crise sécuritaire.
Dans ce contexte, le geste d’Ali KONATÉ dépasse la simple dotation. Il devient une caution morale au projet Faso Mèbo, une forme d’endossement économique par un acteur du secteur privé, qui reconnaît l’utilité sociale de cette démarche.
Un patriotisme économique en actes
Il n’est pas anodin que ce geste intervienne dans un contexte où la Transition multiplie les appels à la responsabilité collective. Loin des logiques anciennes de repli ou d’attentisme, certains entrepreneurs, à l’image de M. KONATÉ, choisissent désormais l’engagement direct, le patriotisme économique assumé.
« L’heure est venue de bâtir notre pays avec nos propres forces, avec nos idées, nos bras et nos ressources. Le ciment que j’offre aujourd’hui est fait pour être foulé aux pieds, mais il portera, je l’espère, les pas d’un peuple qui avance », a déclaré Ali KONATÉ, visiblement ému, devant une foule composée d’élus locaux, de jeunes artisans et de membres de la société civile réunis pour l’occasion.
Ces mots, simples mais puissants, trahissent une conviction : le Burkina Faso ne pourra se reconstruire que dans la solidarité active, la mise en commun des intelligences et la conversion des entreprises à un nouveau pacte social.
Bobo-Dioulasso : laboratoire du renouveau urbain ?
Avec ce nouvel appui, la ville de Bobo-Dioulasso conforte son statut de pionnière dans la mise en œuvre des projets de transformation urbaine à dimension communautaire. Plusieurs quartiers, naguère enclavés ou délaissés, sont en train de changer de visage grâce à la pose de pavés : Colsama, Lafiabougou, Dogona, Kôkô, pour ne citer que ceux-là.
Des comités de suivi ont été mis en place dans chaque secteur concerné, mêlant les conseils de quartier, les représentants des groupements féminins, les leaders religieux et les jeunes des mouvements associatifs. L’objectif est clair : garantir la transparence, assurer la qualité des travaux et renforcer l’appropriation populaire du processus.
Le ciment offert par M. KONATÉ devrait permettre de couvrir une superficie estimée à plus de 10 000 m² de voirie urbaine. Ce sont des dizaines de jeunes qui seront mobilisés pour la fabrication, la pose, le suivi et l’entretien. Autrement dit, un véritable levier pour l’économie locale.
Un exemple à suivre
L’initiative de M. KONATÉ pourrait bien faire école. Déjà, plusieurs entrepreneurs de Ouagadougou, Koudougou, Tenkodogo et Dédougou ont exprimé leur intention de suivre le mouvement, certains envisageant d’offrir du matériel, d’autres proposant des formations en maçonnerie ou des soutiens logistiques à la production de pavés.
Les autorités locales, elles, ne cachent pas leur satisfaction. « Ce que nous vivons ici, c’est un retour de la confiance. Les Burkinabè comprennent qu’ils peuvent faire bouger les lignes sans attendre. Chaque sac de ciment, chaque pavé, chaque main tendue compte dans la marche vers notre souveraineté », a affirmé un élu de la commune de Bobo-Dioulasso.
Vers une économie de la fierté nationale
Ce geste symbolique ravive un débat central : et si la refondation du Burkina Faso passait par l’émergence d’une économie de la fierté nationale ? Une économie fondée non seulement sur la rentabilité, mais aussi sur l’engagement, la responsabilité sociale et la cohésion territoriale ?
À travers cet acte, Ali KONATÉ pose une pierre, au propre comme au figuré, dans la construction de cette nouvelle vision économique. Il rappelle que les défis du pays – urbanisation, chômage, précarité, désespérance – ne pourront être surmontés que par une conjugaison inédite des forces publiques et privées, des élites et des populations, du savoir-faire local et de l’ambition collective.
En offrant 100 tonnes de ciment, c’est une voie qu’il trace. Une voie pavée d’espoirs, de solidarité, et d’un patriotisme qui ne se déclame pas, mais se démontre.
Le Faso avance, et certains, comme Ali KONATÉ, marchent en tête.
Saidicus Leberger
Pour Faso Patriotes TV