Ousmane Dembélé : un nouveau jalon historique avec le Ballon d’Or 2025

Paris, 22 septembre 2025 — Dans la somptueuse salle du Théâtre du Châtelet, illuminée par les regards du monde entier, Ousmane Dembélé a été couronné du Ballon d’Or 2025. Ce triomphe n’est pas seulement celui d’un joueur au sommet de sa forme, mais également un moment symbolique : celui du retour d’une excellence noire sur le devant de la scène individuelle du football mondial, après George Weah, lauréat en 1995.

Ousmane Dembélé - Lauréat du Ballon d’Or 2025

Une saison phénoménale

Âgé de 28 ans, l’attaquant du Paris Saint-Germain (PSG) a franchi un nouveau palier. Sa saison 2024-2025 restera dans les annales : 35 buts toutes compétitions confondues, 16 passes décisives, un leadership retrouvé, et des prestations déterminantes dans les matchs charnières. 

Avec le PSG, Dembélé ne s’est pas contenté de briller individuellement : l’équipe a remporté la Ligue des champions, la Ligue 1, la Coupe de France et d’autres trophées nationaux et internationaux sous la houlette de Luis Enrique. 

Un palmarès français renforcé… et un héritage noir réaffirmé

Le sacre de Dembélé ajoute une sixième étoile française au palmarès du Ballon d’Or, rejoignant ainsi les rangs des grands noms : Raymond Kopa, Michel Platini, Jean-Pierre Papin, Zinédine Zidane et Karim Benzema. 

Mais au-delà de sa nationalité, ce moment porte une portée particulière pour la représentation noire dans le football. Si les précédents Ballons d’Or décernés à des joueurs noirs demeurent rares, le dernier en date avant Dembélé était celui de George Weah en 1995. Weah, Monégasque d’adoption, Libérien de naissance, avait alors forgé un modèle, un repère. En remportant le trophée 30 ans plus tard, Dembélé réactive cet héritage : celui d’un football qui transcende les barrières, qui célèbre le talent universel, quel que soit le lieu ou l’origine.

Ousmane Dembélé - Lauréat du Ballon d’Or 2025

Rivalité, reconnaissance et émotion

La concurrence fut rude. Parmi les finalistes, Lamine Yamal, prodige du FC Barcelone, a reçu des votes élogieux et presque unanimes quant à son potentiel déjà immense. Mais Dembélé a su convaincre non seulement par ses statistiques, mais par son apport global : ses courses, ses accélérations, son influence dans les grands rendez-vous. 

Lors de la remise du prix, les émotions furent palpables. Dembélé, ému, remercia sa famille, ses coéquipiers, son staff et tous ceux qui l’ont soutenu dans les épreuves — blessures, doutes, attentes. Ce n’est pas simplement une victoire personnelle : c’est aussi le triomphe d’une résilience. 

Ce que ce sacre signifie

Pour le joueur : une consécration tardive mais éclatante. Dembélé, longtemps jugé prometteur mais parfois irrégulier, trouve ici une forme de plénitude.

Pour le PSG : la confirmation que le club peut, sous une direction claire et ambitieuse, rivaliser dans toutes les compétitions, et placer ses joueurs au niveau le plus élevé du football mondial.

Pour la France : un renouveau, un espoir. Le football français regagne une dimension individuelle qui se conjugue aujourd’hui avec l’humilité du travail en club.

Pour le football africain et noir : un acte fort de visibilité et de reconnaissance. Que Dembélé, d’ascendance africaine, décroche ce prix renvoie un message puissant aux jeunes talents du continent : excellence, persévérance, capacité d’exister au plus haut niveau, sans compromis.

Georges Weah

Limites et perspectives

Si ce Ballon d’Or consacre une saison superbe, il ne gomme pas les défis : la constance, l’affirmation dans les matchs cruciaux, la gestion des attentes accrues. Dembélé devra désormais confirmer : rester à ce niveau, voire le dépasser, sera la tâche la plus difficile.

Par ailleurs, ce triomphe soulève une question de fond : celle du soutien structurel aux joueurs noirs, tant en Europe qu’en Afrique — infrastructures, formation, préparation mentale — pour que ce genre de réussite soit moins l’exception que la règle.

Ousmane Dembélé est entré, ce 22 septembre 2025, dans l’histoire du Ballon d’Or. Il en est le nouveau visage, celui d’un talent noir célébré au sommet après George Weah, trois décennies plus tôt. Plus encore que le trophée, c’est un symbole : celui d’un football qui évolue, qui reconnaît la valeur universelle du talent, et qui offre à ceux qui osent persévérer le droit de rêver.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon