Ciné Droit Libre 2023: Soirée spéciale "Journée Internationale de Droits de l'homme"

Publié par RADIO TAN KONNON sur 11 Décembre 2023, 08:06am

Catégories : #CULTURE

Le Festival Ciné Droit Libre s'est poursuivi avec un panel-débat sur le thème: « droits humains et lutte contre l’insécurité, deux concepts opposés? » au Centre Cardinal Paul Zoungrana de Ouagadougou (Burkina Faso).

Cette soirée spéciale "Journée Internationale des Droits de l'Homme" organisé par Ciné Droit Libre en cette journée du 10 décembre 2023 marque le 75e anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).

Cette rencontre d'échange avec Alioune Tine, Bado Christophe, SG du MBDHP, représentant du MBDHP et Joël Djiguemdé, représentant du Ministère de la Justice et des Droits de l'Homme a vu la participation très remarquable du doyen Maître Halidou Ouédraogo, qu’on ne présente plus au public, cette figure emblématique de la justice burkinabè qui est aussi bien connu pour son combat en faveurs des droits humains.

Celui qui a été le président du MBDHP, de l’UIDH, et président du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP). Cet grand homme de conviction était présent pour donner de l'onction à cette belle cérémonie.

Pendant la rencontre d'échange, ce document fondateur qui proclame les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. La DUDH, traduite dans plus de 500 langues différentes, a été mis en valeur. Il continue d’être une source d’inspiration pour promouvoir l’exercice universel des droits humains.

Cette année, le thème de la Journée des droits de l’homme est “Liberté, égalité et justice pour tous”.

Le Festival Ciné Droit Libre, dans sa quête perpétuelle de la protection universelles des droits de l'homme a choisi de se retrouver au Centre Cardinal Paul Zoungrana de Ouagadougou autour du thème: "Droits humains et la lutte contre l'insécurité: deux concepts opposés."

Alors que le monde est confronté à de nouveaux défis tels que les pandémies, les conflits, les inégalités croissantes et les changements climatiques, les valeurs et les droits inscrits dans la Déclaration fournissent des repères pour que nos actions collectives ne laissent personne de côté.

Souleymane Ouédraogo (Basic Soul) - Modérateur du Panel

Pendant la conférence et les échanges, nous avions compris que:

Les droits de l’homme et la lutte contre l’insécurité ne sont pas nécessairement opposés, mais plutôt interconnectés. Voici quelques perspectives à considérer :
Révolution de l’universalisme : Au cours des dernières décennies, une révolution intellectuelle a eu lieu. Aucun pays ou société ne peut plus être considéré comme intrinsèquement incapable de concevoir la liberté et les droits humains. Les soulèvements du Printemps arabe, les mouvements en Ouzbékistan, Birmanie, Indonésie et dans plusieurs pays africains ont montré que ces valeurs peuvent émerger indépendamment de tout héritage culturel.

Réconciliation des concepts : En réaffirmant la primauté des droits de l’homme et en les liant à la puissance, nous pouvons concilier ces deux conceptions. Cela permettrait à tout le monde d’avoir des ambitions géostratégiques tout en respectant les droits fondamentaux.
Prédiction de l’insécurité : Dans un État doté de forces armées potentiellement menaçantes, les atteintes aux droits de l’homme, aux médias libres et à la société civile sont des signes prédictifs d’instabilité et d’insécurité.

En somme, la protection des droits de l’homme devrait être au cœur de la politique de sécurité, car elle contribue à la stabilité et à la résilience des sociétés.

Pendant le panel, il a été rapellé l’importance de protéger et de promouvoir les droits fondamentaux de chaque individu, et l'engagement à prendre pour construire un avenir de dignité, de sécurité, de justice et de droits humains pour tous.

Mais, pourquoi est-ce important d'avoir une Journée mondiale des Droits de l’Homme ?

La Journée mondiale des Droits de l’Homme est essentielle pour plusieurs raisons :

Conscience et Éducation : Elle nous rappelle l’importance des droits fondamentaux de chaque individu. C’est l’occasion de sensibiliser le public aux principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).
Mobilisation et Action : La Journée des droits de l’homme encourage la mobilisation collective pour protéger et promouvoir ces droits. Elle incite à l’action en faveur de la justice, de l’égalité et de la dignité humaine.

Lutte contre les Injustices : Elle met en lumière les violations des droits de l’homme dans le monde entier. Cela nous pousse à agir contre l’injustice, la discrimination et l’oppression.
Renforcement des Institutions : La Journée renforce les institutions et les mécanismes chargés de protéger les droits de l’homme. Elle encourage les gouvernements, les organisations et les individus à rendre des comptes.
Solidarité Internationale : Elle crée un sentiment de solidarité mondiale en faveur des droits de l’homme. C’est une opportunité de rappeler que ces droits sont universels et indivisibles.

En somme, la Journée mondiale des Droits de l’Homme nous rappelle notre responsabilité collective de construire un monde où chaque personne peut vivre librement, équitablement et avec dignité.

Les droits de l’homme sont des droits fondamentaux inhérents à tous les êtres humains, sans distinction de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. Ils sont universels, indivisibles et interdépendants. Voici quelques-uns des droits de l’homme essentiels :

Droit à la vie : Chaque individu a le droit à la vie et à la sécurité personnelle.

Liberté d’expression : Tous ont le droit de s’exprimer librement, de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées.

Liberté de religion : Chacun a le droit de pratiquer sa religion ou sa conviction, ou de ne pas en avoir.
Droit à l’éducation : L’accès à l’éducation est un droit fondamental pour tous.
Droit à un procès équitable : Toute personne accusée d’une infraction pénale a droit à un procès équitable et public.
Droit à la santé : Chacun a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible.
Droit à l’égalité : Tous sont égaux devant la loi et ont droit à une protection égale contre toute discrimination.
Droit au travail : Chacun a le droit de travailler dans des conditions équitables et satisfaisantes.
Droit à la vie privée : Le respect de la vie privée et de la dignité de chaque individu est essentiel.
Droit à la participation politique : Tous ont le droit de participer à la vie politique de leur pays.

Ces droits sont énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme. Ils sont essentiels pour garantir la dignité, la liberté et la justice pour tous.

Pour clore agréablement la soirée, nous avions eu droit à une projection du film “The Negociators - How to make peace” (Les Négociateurs - Comment faire la paix), réalisé par Rosalind Bain qui fut suivi d'un débat très riche.

Ce film nous a permis de faire un voyage à travers les histoires personnelles de personnages très différents. Il a exploré les zones de conflit qui secouent actuellement notre monde. Il s’agit de créer des voies pour trouver des solutions et, surtout, de dresser le portrait des personnes qui rendent la résolution des conflits possible.

Parmi les protagonistes, nous avons découvert:

Jordi Raich, un « intermédiaire neutre » du CICR (Comité International de la Croix-Rouge) au Mexique. Il a été l’un des architectes de l’accord de paix de 2016 en Colombie.

Dorsa Nazemi, qui nous a montré son travail de négociation sur le terrain avec les chefs de tribus au Soudan du Sud.

Valentin Inzko, diplomate autrichien et ancien haut-commissaire pour la Bosnie-Herzégovine.

Dag Nylander, diplomate norvégien, qui explique comment la Norvège cherche des solutions aux conflits et a participé à de nombreuses négociations dans le monde.

Ce documentaire nous a offert un regard fascinant sur les coulisses des négociations pour la paix et tout en mettant en lumière le rôle crucial des médiateurs et des négociateurs dans la résolution des conflits.

A travers ce film, nous avions compris que:

Les experts en médiation et prévention des conflits sont des professionnels qui jouent un rôle essentiel dans la résolution pacifique des différends et des tensions. Ils travaillent à faciliter le dialogue entre les parties en conflit, à identifier des solutions mutuellement acceptables et à prévenir l’escalade des hostilités. Voici quelques types d’experts en médiation et prévention des conflits :
Médiateurs : Ils agissent comme des tiers neutres et aident les parties en conflit à trouver un terrain d’entente. Ils facilitent les discussions, encouragent la communication et cherchent des solutions équilibrées.
Négociateurs : Ils sont souvent impliqués dans des négociations diplomatiques entre États ou groupes. Leur objectif est de parvenir à des accords formels qui mettent fin aux conflits ou atténuent les tensions.
Conseillers en prévention des conflits : Ils analysent les situations de crise, identifient les facteurs de risque et proposent des mesures pour éviter les conflits. Ils travaillent souvent avec des organisations internationales, des gouvernements et des ONG.
Formateurs en résolution de conflits : Ils dispensent des formations sur les techniques de médiation, la communication non violente et la gestion des conflits. Leur objectif est de renforcer les compétences des individus et des groupes pour prévenir les tensions.

En somme, ces experts jouent un rôle crucial dans la construction de la paix et la promotion de la stabilité dans le monde.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon.